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"Avengers : l'ère d'Ultron", plus on est de super héros...

Joss Whedon est un récidiviste, puisqu’il avait déjà réalisé avec réussite le premier opus des "Avengers". Pas évident de rendre crédibles des personnages en métal, en cape ou en collant nantis d'un géant vert, et de transformer l’essai avec autant de brio dans un maelström d’effets spéciaux, de bruit et de fureur. Mais aussi avec un humour ravageur, et des acteurs qui se donnent à fond.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Chris Evans, Robert Downey Jr.,Chris Hemsworth, Jeremy Renner et Scarlett Johansson dans "Avengers : l'ère d'Ultron" de Joss Whedon
 (Marvel 2015)
La note Culturebox
4 / 5                  ★★★★☆

De Joss Whedon (Etats-Unis), avec : Robert Downey Jr., Chris Evans, Mark Ruffalo, Chris Hemsworth, Samuel L. Jackson, Scarlett Johansson, Jeremy Renner, Aaron Taylor-Johnson - 2h22 - Sortie : 22 avril

Synopsis : Alors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les super-héros Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron, un être technologique terrifiant qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine. Afin d’empêcher celui-ci d’accomplir ses sombres desseins, des alliances inattendues se scellent, les entraînant dans une incroyable aventure et une haletante course contre le temps… 

Dream team


C’est à croire que plus ils sont nombreux à l’écran, meilleure est la franchise des super héros Marvel. S’ils ont donné de relatifs bons résultats, inégaux, individuellement, Iron Man, Thor, ou Hulk sont bien supérieurs réunis au sein d’un même film. Les deux derniers "Iron Man" étaient plutôt faibles, le deuxième Thor supérieur au premier, les deux "Captain America" furent, eux, de bonnes surprises, alors que les "Hulk" sont ratés. Ensemble, ils forment une vraie "dream team".

Il faut dire qu’ils ont en face d’eux un méchant de taille en Ultron qui leur donne du fil à retorde. Robot nanti d’une intelligence artificielle et d’une puissance inouïe créé par Tony Stark (Iron Man/Robert Downey Jr.), il met dans la balance la survie de l’humanité (il n’est pas le premier) et culpabilise son créateur tout le long du film. Cette fragilité habite tout le film et tous les super héros, avec une rare constance, ce qui est plutôt rare, même si c’est souvent une étape obligée. Ils se traitent eux-même successivement de "dieux", de "ratés" et de "finis".
 

"Avengers : l'ère d'Ultron" de Joss Whedon
 (Marvel 2015)


Humains, trop humains

Cette fragilité se retrouve dans les scènes de pure comédie, voire sentimentales, dans l’ensemble bien articulées et jouées avec conviction, ce qui donne de l’épaisseur à des personnages manichéens. L’humour, marque de fabrique de la franchise et de toute la production Marvel, dont le parachèvement se trouve dans "Les Gardiens de la galaxie", participe de cette humanisation. Tout comme les personnages de Black Widow (Scarlett Johansson) et de Hawkeye (Jeremy Reiner), dénués de super pouvoirs mais aux capacités combatives exceptionnelles. Ils seront rejoints par de nouveaux adjoints…

Mais Ultron, "The vilain", comme on dit aux States, est particulièrement réussi par sa malfaisante puissance et sa plastique, dont l’armure cache James Spader. Le thème de la menace intérieure est quant à lui toujours présent, avec les dégâts que les "Avengers" produisent dans les villes américaines. Ballet d’effets spéciaux somptueux, bagarres homériques dotées de chorégraphies magnifiquement orchestrées, on peut s’étonner que la critique fasse la fine bouche devant ce grand spectacle populaire qui en mettra plein les mirettes aux amateurs, comme à toute la famille (à partir de 10 ans).

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