"Alaska", un coup de foudre et des coups de mou
Ils quittent un instant leurs univers respectifs pour une pause cigarette sur les toits de Paris… Quelques secondes qui vont faire basculer leurs destins. Nadine est en maillot de bain, elle vient de s'échapper d'un casting. Fausto est habillé en "pingouin", serveur dans un grand hôtel. Quelques mots, des sourires, un coup de foudre… Et une poignée de minutes plus tard, le coup de massue qui va envoyer l'Italien en prison pour deux ans.
Mélo moderne, leur aventure ne va pas manquer d'embûches. La prison, l'amour, la violence, les infidélités et bien plus encore. Pour tout dire, Cupellini a beaucoup chargé la barque. Scénaristiquement parlant, cet "Alaska" est trop roboratif.
Et si on est emballés par la première partie du film, ce jeu de montagnes russes finit par lasser. Lorsque l'un touche au but, l'autre s'effondre. Et puis c'est l'inverse. Quand l'horizon s'obscurcit, que l'hostilité devient générale, seul leur amour reste pur. Au bout de deux heures, le soufflé est malheureusement un peu retombé. Sympathique et touchant, très soigneusement réalisé, cet "Alaska" (du nom de la boîte de nuit que Fausto va diriger) aurait gagné à être plus épuré.
La fiche
Drame italo-français de Claudio Cupellini – Avec Astrid Bergès-Frisbey, Elio Germano et Valerio Binasco – durée : 2h05 – Sortie : 10 février 2016
Synopsis : Fausto est italien, mais il vit à Paris et travaille comme serveur dans un grand hôtel. Nadine est une jeune Française de 20 ans, à la fois fragile et déterminée. Lorsque les deux jeunes gens se rencontrent par hasard sur un toit, ils se reconnaissent : fragiles, seuls et obsédés par une idée du bonheur qui semble inatteignable. Ils ne soupçonnent pas encore qu’ils vont s’aimer, se perdre, souffrir, se retrouver.
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