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Sans autorisations, ils tournent un long-métrage pendant trois ans

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Ils sont jeunes, ils ont peu de moyens et dans "Paris est une fête" ils parlent de leur génération et cassent les codes de la production cinématographique.
Sans autorisations, ils tournent un long-métrage pendant trois ans Ils sont jeunes, ils ont peu de moyens et dans "Paris est une fête" ils parlent de leur génération et cassent les codes de la production cinématographique. (BRUT)
Article rédigé par Brut.
France Télévisions

Ils sont jeunes, ils ont peu de moyens et dans « Paris est une fête » ils parlent de leur génération et cassent les codes de la production cinématographique.

Sous le pseudonyme Élisabeth Vogler, la réalisatrice a filmé les comédiens Noémie Schmidt et Grégoire Isvarine dans les rues de Paris pendant plus de trois ans. Le long-métrage a été réalisé avec un budget de seulement 4000 euros et un dispositif réduit pour "se fondre dans la ville".

Malgré le faible budget, pour l’actrice principale, l’argent est à l’écran : "On le voit (…) au service du projet et au service de l’art cinématographique." Selon elle, pas besoin de moyens incroyables, d’autorisations ou même d’ "attendre la permission" : "Vas y fais ! Vas y fais le !"

On a essayé de prendre tout ce qu’on pouvait dans ce que Paris pouvait nous offrir et qu’on ne voyait pas traditionnellement au cinéma.

Noémie Schmidt

Une aventure

Elle raconte les "aventures assez folles" vécues pendant le tournage, notamment pendant des mouvements sociaux comme Nuit Debout ou les manifestations contre la loi Travail. L’équipe a également tourné dans des lieux de la vie parisienne, comme le Canal Saint-Martin, vide ou rempli : "On est allés se baigner (…) on avait loué pour l’occasion un petit micro étanche."

"Paris est une fête" est un film qui témoigne des évènements qui secouent Paris depuis 2014 et ce que "ça raconte politiquement". Pour l'actrice, dont le personnage évite de justesse à la mort, c’est aussi un film sur le rapport à la mort et donc à la vie : "Qu’est-ce qu’il se passe si l’on meurt ? Qu’est-ce que ça veut dire de ne pas être mort ? Qu’est-ce que ça veut dire donc d’être vivant ? Comment on vit notre vie ?"

Un succès

En janvier, ils sortent un teaser sur Facebook. Le succès est instantané, avec plus de trois millions de vues. Un kickstarter est également lancé pour financer le reste de l’aventure, alors que le film est en post-production. Avec plus de 90 000 euros récoltés, ils ont dépassé leur objectif initial.

Leur ambition est désormais de montrer leur film à des distributeurs en juin, en espérant une sortie en salles au mois de mai.

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