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Roman Polanski détenu en Suisse

Le cinéaste a été interpellé hier lors de son entrée sur le territoire helvétique sur la base d'un mandat d'arrêt délivré en 1978. Une information communiquée par les organisateurs du Zurich Film Festival qui devait lui remettre un prix pour honorer l'ensemble de sa carrière. D'après le ministère suisse de la justice, le cinéaste est détenu en attente d'extradition. Mais il peut faire appel.
Article rédigé par franceinfo
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Le réalisateur d'origine polonaise vit en exil en Europe depuis
30 ans. Il avait fui les Etats-Unis où on lui reprochait d'avoir eu
des relations sexuelles avec une jeune fille mineure.
En 1977, il avait plaidé coupable, à Los Angeles, et passé 42
jours en prison. Puis sa peine devenant supérieure à ce qui avait
été convenu, il avait choisi l'exil en 1978.
_ La fillette concernée, aujourd'hui âgée de 45 ans, s'est prononcée pour l'abandon des poursuites.

Début juillet, les avocats de Roman Polanski ont déposé un recours devant une
cour d'appel de Californie après le refus d'un juge de Los Angeles
de réexaminer l'affaire après la fuite du cinéaste.

Selon un porte-parole du ministère suisse de la Justice, Roman Polanski se trouve en “détention provisoire en attente d'extradition”. Il précise que
le cinéaste a la possibilité de
faire appel de cette décision devant plusieurs instances.

Les autorités suisses “doivent maintenant vérifier si Polanski peut
effectivement être extradé”. Cette vérification peut prendre
plusieurs jours.

En raison de cette arrestation, les organisateurs ont reporté la remise du prix que le cinéaste franco-polonais aurait dû recevoir
pour honorer l'ensemble de sa carrière.

Frédéric Mitterrand dénonce "une Amérique qui fait peur"

Dans un communiqué, le ministère de la culture, a fait d'abord fait part de sa “stupeur”. Il a indiqué qu'il s'était entretenu de cette affaire avec le président de la
République, Nicolas Sarkozy, qui suit le dossier avec la plus grande attention
et partage le souhait... d'une résolution rapide de la situation”.
Puis il s'est exprimé avec beaucoup d'émotion, en critiquant le fait qu'un cinéaste de réputation internationale soit ainsi “jeté en pâture pour une histoire...qui n'a pas vraiment de sens...” et il a dénoncé “ une Amérique qui fait peur...et c'est cette Amérique là qui vient de présenter son visage...”

Le ministre de la culture “sans vouloir s'immiscer dans un processus judiciaire très ancien et donnant
lieu à des appréciations exagérées... regrette de la manière la plus vive qu'une nouvelle épreuve soit ainsi infligée à celui
qui en a déjà tant connu...”

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