Retour de Francis Ford Coppola au Festival de Cannes : "C'est un géant du cinéma" qui "travaille comme un artiste", déclare le délégué général du Festival

Francis Ford Coppola fait son retour sur la Croisette au prochain Festival de Cannes, du 14 au 25 mai.
Article rédigé par franceinfo
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Thierry Frémaux à la présentation de la 77e Festival de Cannes. (TERESA SUAREZ / MAXPPP)

"C'est un géant du cinéma" qui "travaille comme un artiste", déclare Thierry Frémaux, délégué général du Festival de Cannes alors que Francis Ford Coppola revient en compétition pour l'édition 2024 avec Megalopolis, 45 ans après sa deuxième Palme d'or pour Apocalypse Now (1979), selon la sélection officielle.

Thierry Frémaux raconte que Francis Ford Coppola "voulait faire ce film depuis longtemps". "Après avoir fait fortune dans le vin et dans d'autres secteurs que le cinéma, il a décidé de le financer tout seul. Il travaille comme un artiste à l'intérieur et à l'extérieur du système hollywoodien. Là, il a autoproduit un film à 150 millions de dollars". Maintenant que le délégué général du Festival a pu voir le film, "tout le monde le verra à Cannes", se réjouit-il.

"Cannes aide les films qu'il programme"

Pour Thierry Frémaux, Cannes c'est "des paillettes" mais pas seulement : "Il y a un mélange à faire". "On a annoncé un hommage à George Lucas [qui recevra la Palme d'or d'honneur lors de la cérémonie de clôture], la présence de Kevin Costner, etc. Il y aura donc beaucoup de stars". Selon lui, "ça fait partie des ingrédients cannois" car le Festival "c'est cette alchimie étrange dont nul - même pas moi - ne connaît la composition mais qui fait qu'on y va autant pour les auteurs que pour les stars, autant pour le tapis rouge que pour se retrouver enfermé devant un film d'un pays lointain qu'on n'aurait pas soupçonné voir ou aimer un jour".

Questionné sur Anatomie d'une chute de Justine Triet qui avait reçu la Palme d'or l'année dernière, Thierry Frémaux répond que ce n'est pas la première fois : "Souvenez-vous de Parasite, film coréen en coréen qui a remporté toutes les récompenses et qui est devenu un succès mondial. Cannes aide les films qu'il programme". Le délégué général tient d'ailleurs à rappeler que Cannes c'est "cette universalité, cet universalisme qui est au cœur de l'ADN du Festival". "On reste fidèles à ça", ajoute-t-il rappelant que cette année "c'est précisément une sélection où on voit des films somaliens, guinéens ou venus de Zambie. Des films aussi venus de Chine, c'est un gros retour de l'Asie et de l'Inde qui est un grand pays de cinéma".

Enfin concernant #MeToo et le fait que Judith Godrèche a porté plainte contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des faits de violences sexuelles remontant à son adolescence, Thierry Frémaux l'assure : "On est très attentifs à ce que disent les femmes qui ont parlé ces derniers mois. On est très réceptifs à l'idée qu'elles puissent aussi s'exprimer et qu'elles puissent le faire à Cannes."

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