Ce sont elles qui accusent. Une quarantaine de militantes féministes ont bloqué mardi 12 novembre l'avant-première du film "J'accuse" de Roman Polanski, visé par une nouvelle affaire de violences sexuelles. La photographe Valentine Monnier accuse le réalisateur de l'avoir violée et rouée de coups en 1975. Prévue au cœur de Paris, la projection a finalement été annulée. L'objectif des manifestantes est de lever l'omerta qui pèse selon elles sur le monde du cinéma.Un embarras palpableUn peu plus loin, le public s'interroge. "Considérer le public comme complice des actes de Polanski et l'empêcher de rentrer au cinéma, c'est un amalgame très malvenu", estime une spectatrice. Certains ont quand même pu voir le film, comme des acteurs et journalistes réunis sur les Champs-Élysées, parfois embarrassés par la situation. L'avocat de Roman Polanski réfute les accusations. Il n'a pas souhaité réagir à la mobilisation des militantes.