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Peter Greenaway, un cinéaste de la couleur au festival Zoom Arrière

Le cinéaste Peter Greenaway est l’invité d’honneur de la 9e édition de Zoom Arrière à Toulouse. Un choix assez logique car jusqu’au 14 mars, le festival explore l’aventure de la couleur au cinéma. Une couleur que mieux que tout autre, le réalisateur gallois a su magnifier dans ses films. Six d’entre eux seront projetés durant ce festival proposé par la Cinémathèque de Toulouse.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
A 72 ans, Peter Greenaway reste un cinéaste à part, à l'univers inventif et hors-norme 
 (France 3 Culturebox)

« Plein feux sur la couleur ! ». C’est le thème de la 9e édition de Zoom arrière qui souhaite retracer l’épopée de la couleur au cinéma, du muet au cinéma expérimental en passant par le Technicolor.
 
Il était donc logique que dans la Ville rose, le festival déroule le tapis rouge à un cinéaste amoureux de la peinture et de la couleur. Une ville que Peter Greenaway connaît d’ailleurs. Il a en effet séjourné à Toulouse lorsqu'il étudiait l'art dans les années 70.

Le reportage de Claire Sardain, Jean-Luc Pigneux, Jack Levé et Claire Benetreau qui ont rencontré Peter Greenaway à l'occasion du festival Zoom Arrière.

Avant d’être réalisateur, Greenaway a d‘abord étudié la peinture pendant quatre ans avant de devenir peintre décorateur. Ce n’est qu’en 1965 qu’il se lance dans le cinéma, d’abord comme monteur, puis en réalisant des courts-métrages expérimentaux.
 
Son premier grand succès date de 1982 avec " Meurtre dans un jardin anglais ", un drame érotique sur fond d'art pictural.
Depuis, chacun de ces films est marqué par une recherche picturale et musicale poussée à l’extrême. L’un des ces derniers films "Goltzius and the Pelican Company" sur le graveur hollandais Hendrick Goltz, en est la parfaite illustration (lire à ce sujet la critique de Jacky Bornet).

Utiliser la couleur de manière structurelle

Chez Greenaway, la couleur est un élément à part entière de la mise en scène : " Peu de films au fond utilisent la couleur d'une manière structurelle, pour souligner le drame, ou ce qui est en train de se passer sur l'écran. Je ne comprends pas pourquoi le cinéma, qui est essentiellement un art visuel, ne cherche pas à l'être plus encore… Il s'appuie encore trop sur le texte, et non sur l'image "  confie-t-il ainsi à nos confrères de La Dépêche.fr.
 
Plusieurs de ses films (Greenaway a signé 19 longs-métrages) sont a à l'affiche de ce 9e Zoom Arrière : "Zoo", "Rembrandt's j'accuse",  " Meurtre dans un jardin anglais", " La Ronde de nuit" et "The pillow book".

Sa dernière réalisation, " Eisenstein in Guanajuato" , a été sélectionnée en compétition à la Berlinale 2015. Le film raconte l'épopée mexicaine du cinéaste russe Sergueï Eisenstein qui devait réaliser un film entièrement financé par des sympathisants communistes américains.

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