Mostra de Venise : Michael Mann et Luc Besson entrent dans la compétition

Venise passe la seconde : un vétéran du cinéma et un revenant, l'Américain Michael Mann et le Français Luc Besson, entrent en piste pour animer la course au Lion d'Or.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
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Temps de lecture : 2 min
L'acteur Adam Driver et le réalisateur Michael Mann à la Mostra de Venise pour présenter "Ferrari", le 31 août 2023 (GABRIEL BOUYS / AFP)

La grève historique des scénaristes et acteurs qui paralyse l'industrie américaine du cinéma, leur interdit de faire la promotion des films, sauf dérogation pour certaines productions indépendantes. C'est à ce titre que le tapis rouge du Lido retrouve du glamour avec la venue d'Adam Driver. L'acteur met sa présence magnétique au service de Ferrari, un biopic consacré au fondateur de la marque de bolides italienne, Enzo Ferrari.

Le Kylo Ren de Star Wars, qui a séduit ces dernières années Ridley Scott, Jim Jarmusch ou Leos Carax, a cette fois été recruté par un vétéran du cinéma américain, Michael Mann, 80 ans. Le réalisateur, qui avait déjà co-produit Le Mans 66 sur la célèbre course automobile, a choisi de raconter le couple que formaient Enzo Ferrari et son épouse Laura, interprétée par Penelope Cruz. On retrouve également Hugh Jackman et Patrick Dempsey au générique de ce film qui ne sortira pas en salles en France, mais directement sur la plateforme Amazon Prime Video.

Assez peu sélectionné en festival malgré des films entrés dans la légende de Hollywood, comme Heat avec son face-à-face entre De Niro et Al Pacino et Collateral avec Tom Cruise en tueur à gages, Michael Mann est le premier Américain à faire son entrée dans la course au Lion d'or cette année.

L'équipe du film Ferrari, présenté en compétition lors de la 80e Mostra de Venise, le 31 août 2023 (GABRIEL BOUYS / AFP)

Le come-back de Luc Besson

Un Français connu des deux côtés de l'Atlantique lui succèdera dans la soirée : Luc Besson, 64 ans, grand brûlé du cinéma, tente un comeback avec Dogman, lui aussi en compétition. Le réalisateur et producteur, auteur de succès populaires comme Le Cinquième Élément, Le Grand Bleu ou Lucy, qui rêvait d'un destin hollywoodien, a enchaîné les avanies ces dernières années. Les échecs commerciaux, avec le flop de sa superproduction Valérian et la cité des mille planètes, ont failli avoir la peau d'EuropaCorp, la société qu'il rêvait de voir concurrencer les grands studios américains.

Sur le plan judiciaire, il a dû faire face en 2018 à des accusations de viol portées par l'actrice Sand van Roy. Mais son ciel s'est dégagé ces derniers mois : en juin, la justice française a mis un point final à l'affaire, la Cour de cassation écartant définitivement les accusations qui le visaient.

Besson joue donc gros à Venise, où il espère écrire une nouvelle page de sa tumultueuse carrière internationale, avec un film qui s'inscrit dans sa veine noire, comme Subway, Nikita ou Léon.

L'actrice américaine Jojo T. Gribbs, le réalisateur Luc Besson et l'acteur américain Caleb Landry Jones pour la présentation de "Dogman" à la Mostra de Venise (GABRIEL BOUYS / AFP)

Dogman, autour duquel le secret a été bien gardé, raconte l'histoire d'un enfant meurtri qui trouve son salut dans l'amour des chiens. Dans le rôle principal, l'un des espoirs du cinéma indépendant américain, Caleb Landry Jones, vu dans Get Out et prix d'interprétation à Cannes en 2021 pour Nitram

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