Mélanie Laurent : "L'attrape-rêves", un "road movie" aux "paysages à couper le souffle"
Rencontre avec Mélanie Laurent. L'actrice joue dans "L'attrape-rêves", un film de la Péruvienne Claudia Llosa, qui sort mercredi 26 octobre au cinéma.
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Un film pour les amoureux des grands espaces sort mercredi 26 octobre au cinéma : L'attrape-rêves, de la réalisatrice péruvienne Claudia Llosa. L'histoire se déroule dans le grand nord canadien. Là-bas vit une mère, devenue guérisseuse après la mort de l'un de ses enfants. Vingt ans plus tard, une Française, malade, jouée par Mélanie Laurent, part à sa rencontre. Elle est accompagnée de l'autre fils de cette guérisseuse, interprété par Cillian Murphy.
Un film sensible, aux images magnifiques, un road movie sur des terres gelées. Thierry Fiorile, spécialiste cinéma de franceinfo, a rencontré Mélanie Laurent.
Mélanie Laurent : Je crois que le vrai sujet, c'est de donner un sens à sa vie. On parle d'une guérisseuse, mais en réalité le film n'est pas axé sur cette partie-là. C'est surtout l'histoire d'une mère qui a des rapports un peu difficiles avec son fils, parce qu'elle a dû choisir entre utiliser son don pour guérir et élever son enfant. Le côté mystique du film est survolé. On parle de gens parfois malades, qui ont envie de croire qu'ils vont guérir et qui ont une vraie passion pour ces choses-là. Mais on parle avant tout du rapport maternel.
C'est presque un Shakespeare. Les rapports sont très compliqués avec cette mère qui doit choisir entre son propre pouvoir et l'endroit où, en tant que maman, elle ne peut pas exister.
Votre personnage est une étrangère dans cette histoire...
C'est presqu'une histoire en parallèle, avec une personne qui justement a besoin de rencontrer un guérisseur. C'est une sorte de road movie. Toutes mes scènes ont été tournées avec l'acteur Cillian Murphy. Ce sont nos histoires à nous (qui sont montrées dans ce film) avec une petite histoire d'amour en sous-texte, qui est importante. Il n'y a rien de surnaturel finalement.
Claudia Llosa est une réalisatrice qui filme de vraies belles images. C'est un film très esthétique, très beau. Moi, il m'a complètement bouleversé. Je me le suis prise en pleine figure. Nous sommes allés tourner à Winnipeg (au Canada) par moins 39ºC, sur des routes sublimes de glace. On roule, on tourne et on va se mettre au chaud en fin de journée. Il y a quelque chose qui tient du "lâcher-prise" dans le road movie. On se fait avoir nous-mêmes par les paysages à couper le souffle que l'on voit tout le temps.
La glace tenait bien ?
On nous disait qu'elle tenait bien... Mais moi je n'étais pas très à l'aise, parce que je voyais que cela craquait de partout. Mais ça a tenu.
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