Luc Besson présente sa Cité du cinéma à Saint-Denis
Répondre à une «demande», selon ses propres termes. Si Luc Besson a eu un jour cette idée de construire une Cinècitta tricolore en Seine-Saint-Denis, c'est surtout pour pallier une lacune de structures dédiées au travail de studio en France.
«Entre 400 et 500 millions de dollars sont dépensés chaque année par les
studios américains pour venir tourner leurs films en Europe mais rien n'est fait en France alors que beaucoup d'entre eux rêvent de venir tourner dans notre pays».
Luc Besson a particulièrement insisté sur sa démarche, qui correspond selon lui à créer quelque chose qui n'existe pas encore, prenant comme exemple la «trilogie Jason Bourne». Les deux premiers épisodes contiennent en effet des scènes tournées dans Paris, mais les passages faits en studio ont dû être tournés à Prague.
Le projet du réalisateur-producteur comporte l'installation de neuf plateaux de tournage sur 6,5 hectares; ainsi que des ateliers de décors, de costumes et de techniques liées aux métiers du cinéma. Le tout installé en bord de Seine, sur le site d'une ancienne centrale thermique EDF du quartier Pleyel de Saint-Denis.
En plus des studios et ateliers, il est prévu d'aménager quelque 30.000 mètres carrés de bureaux, destinés à l'accueil de sociétés de production.
Concernant le financement, les détails restent encore vagues, tout simplement puisque le tour de table n'est pas terminé. Le budget annoncé de 100 millions d'euros devrait finalement s'établir autour des 130 millions. Luc Besson a assuré qu'il ne versait pas un centime dans l'opération, et qu'il n'en recevrait aucun.
Le producteur a également proposé au ministère de l'Education nationale la création d'une école préparatoire de cinéma, destinée prioritairement aux enfants des quartiers de la ville.
Matteu Maestracci
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