Les secrets de fabrication de "Ma Vie de courgette"
De la fabrication à l'exposition dans un musée en passant par la tournée des plus grands festivals du monde entier, le destin de "Ma vie de courgette" est fulgurant. Le film du réalisateur suisse Claude Barras n'est pas encore sorti (il est en salles le 19 octobre) qu'il remporte déjà tous les suffrages à chacune de ses projections. Il vient tout juste d'être sélectionné aux Oscars pour représenter la Suisse.
Réalisé en stopmotion à Lyon, ce film raconte le destin d'un petit orphelin attachant confié à un foyer. Les petits personnages et les décors sont visibles au musée Miniature & Cinéma de Lyon.
"L'envers du décor"
Donner une seconde vie au film et surtout faire découvrir au public les 35 personnages et les 9 décors de "Ma Vie de courgette", c'est l'objectif de l'exposition du musée qui invite le spectateur à prolonger le plaisir du film.Laurie Courbier, responsable du musée Miniature et Cinéma, a eu l'idée de cette exposition après avoir assisté à une journée de tournage du film dans les studios du pôle Pixel de Villeurbanne. Pour elle il était hors de question que tous ces décors soient immédiatement détruits.
Ce qui nous intéresse c'est le travail des gens de l'ombre et de montrer les coulisses
Laurie Courbier Le réalisateur, Claude Barras a également accepté de livrer quelques documents de tournages, comme les story-board, ces dessins originaux qui détaillent le scénario.
Touché par le livre écrit de Gilles Paris (Autobiographie d'une courgette), Claude Barras a décidé d'en faire un film, émouvant et très proche de la réalité.
Reportage ; J. Sauvadon / S. Goldstein / C. Fayolle Après Lyon, la commune de Carouge, près de Genève, accueillera, à partir de mai 2017, cet ensemble qui représente 10 % du matériel utilisé.Ils ont tous un passé de cabossés et ensemble ils vont s'entraider et aller vers la lumière. Il y a beaucoup d'humour et de tendresse que j'ai essayé de retranscrire. C'est aussi important de parler de la réalité aux enfants et pas juste de les divertir
Claude Barras
Dans les coulisses de la fabrication
"Ma Vie de courgette" tourné en stop motion (chaque scène est filmée avec une seule image à la fois) a vu le jour dans les studios du Pôle Pixel de Villeurbanne. Un travail de fourmi où chaque petit personnage est filmé image par image.
Les animateurs doivent reconstruire chaque mouvement dans l'image pour donner l'illusion que les personnages bougent tout seuls.
C'est une technique très rare, il y a des animateurs qui viennent du monde entier pour travailler sur cette technique d'animation. Certains ont travaillé avec Wes Anderson ou Tim Burton
Marc Bonny - Co-producteur du filmPendant un an, les studios se sont transformés en tour de Babel. Le travail en stop motion attire beaucoup de jeunes professionnels, ils étaient 40 à faire naître "Ma Vie de courgette".
Reportage : J. Sauvadon / M. Boudet / C. Cherry-Pellat / F. Rudolf
Il y avait même une "docteur" spécialisée dans les maladies de marionnettes !
Il faut réparer les squelettes, les articulations, les animateurs en les manipulant laissent des traces d'ongles dans les bras
Christine Polis - Maintenance des marionnettes
"Ma vie de Courgette" film franco-suisse réalisé par Claude Barras - sortie le 19 octobre 2016 -01h06
Courgette n’a rien d’un légume, c’est un vaillant petit garçon. Il croit qu’il est seul au monde quand il perd sa mère. Mais c’est sans compter sur les rencontres qu’il va faire dans sa nouvelle vie au foyer pour enfants. Simon, Ahmed, Jujube, Alice et Béatrice : ils ont tous leurs histoires et elles sont aussi dures qu’ils sont tendres. Et puis il y a cette fille, Camille. Quand on a 10 ans, avoir une bande de copains, tomber amoureux, il y en a des choses à découvrir et à apprendre. Et pourquoi pas même, être heureux.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.