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Les couacs de la 85e cérémonie des Oscars

Plusieurs couacs ont émaillé la 85e cérémonie des Oscars dans la nuit de dimanche à lundi, largement qualifiée comme une des plus ternes de ces dernières années par la presse, notamment en raison de la prestation de l’animateur de la soirée, l’acteur et réalisateur Seth MacFarlane.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'acteur et réalisateur Seth MacFarlane, présentateur  de la 85e cérémonie des Oscars, le 24 février 2013 
 (ROBYN BECK / AFP)
Seth MacFarlane dans le colimateur
Les blagues lancées sur scènes par le présentateur ont suscité des commentaires choqués, notamment de la Ligue Anti-Diffamation (ADL), qui s'est élevée contre un sketch sur les juifs et Hollywood. Seth MacFarlane, créateur de l'ours en peluche politiquement incorrect Ted, héros du film éponyme sorti en 2012, avait invité le caustique animal à faire quelques blagues sur scène avec l'acteur Mark Wahlberg. L'une d'elle ironisait sur le fait que "si l'on veut travailler à Hollywood", il faut être juif. La Ligue Anti-Diffamation a jugé la blague "offensante et tout sauf drôle".
La presse s’est montrée sévère avec la cérémonie et son présentateur, qui bénéficiait pourtant d'un a priori favorable et semblait être à même de dynamiser une soirée régulièrement critiquée pour sa longueur. "Comme attendu, Seth MacFarlane était parfois vulgaire et gentiment offensant, mais malheureusement, il n'était pas très drôle", écrivait le lundi le Los Angeles Times. Variety, la Bible des professionnels d'Hollywood, a déploré une cérémonie "globalement dépourvue de spontanéité" et The New Yorker s'est pincé le nez devant une soirée "agressive, déplaisante et sexiste".

La cadette des nommées insultée
D’autre part, le site internet satirique américain The Onion a présenté ses excuses à ses lecteurs, lundi, après avoir insulté la jeune actrice Quvenzhané Wallis pendant la soirée des Oscars.
La jeune actrice Quvenzhané  Wallis à la 85e cérémonie des Oscars, le 22 février 2013
 (FREDERIC J. BROWN / AFP)
The Onion, qui commentait en direct la 85e cérémonie des Oscars  sur son compte Twitter, avait mis en ligne un message particulièrement offensant pour la petite Wallis, 9 ans, qui concourait pour la statuette de meilleure actrice.

"C'était vulgaire et offensant", a écrit le directeur de la publication en ligne. "Personne ne devrait être l'objet d'un commentaire aussi stupide et dépourvu d'humour, sous couvert de satire". "Mademoiselle Wallis, vous êtes jeune, vous avez du talent et méritez mieux que cela. Nous tous, à The Onion, sommes sincèrement désolés", ajoute-t-il.

Emmanuelle Riva : beaucoup de bruit pour rien
Ultime étape d'une épuisante campagne promotionnelle, les Oscars se sont réduits pour Emmanuelle Riva  à "du bruit, du bruit, du bruit", à mille lieues de la "volupté" ressentie pendant le travail sur "Amour" et de la joie d'être reconnue par ses pairs américains.
Après 72 heures de frénésie médiatique, entre les César vendredi soir, l'arrivée à Los Angeles samedi et la cérémonie des Oscars dimanche, le jour de son 86e anniversaire, Emmanuelle Riva  reconnaît avoir du mal à "tenir le coup".

Malgré la fatigue, l'actrice se prête une fois de plus à la discussion, pour une conversation "à bâtons rompus", sans le jeu habituel de questions-réponses -- "être mise à la question est une chose terrible, je n'en peux plus", déclare-t-elle.
Emmanuelle Riva lors de la 85e cérémonie des Oscars, le 24 février 2013
Le tapis rouge, on ne le voit pas parce qu'on est serrés comme des harengs. Et c'est tellement bruyant...", remarque-t-elle. "Bruyant au point qu'on n'arrive même pas à parler. On dirait que le bruit veut tout écraser. Ca fait bizarre. Je ne peux pas dire que j'aime ça".

Si elle n'a pas remporté l'Oscar, elle reste très fière de sa nomination. "Ici, j'attache aussi une grande importance aux nominations, qui sont données par les acteurs. C'est formidable, car ils connaissent intimement notre métier. On est très touchés les uns par les autres, il y a un partage", dit-elle.

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