Les cinémas sont contre l'idée de projeter des films Netflix dans les salles obscures
Encore à l'état d'embryon, l'idée de voir Netflix projeter ses films sur grand écran fait réagir les exploitants des salles obscures
Le projet est encore dans les cartons mais inquiète : les exploitants de salles obscures ont demandé mercredi à Netflix de renoncer à l'idée de montrer ses films sur grand écran, lors de séances exceptionnelles d'ici la fin de l'année. Interrogé par l'AFP, le géant de la vidéo en ligne se refuse à tout commentaire sur un projet qui n'est pas finalisé.
Le groupe souhaiterait montrer dans quelques salles françaises indépendantes des films qu'il a produits, qui sont pour la plupart déjà sortis sur la plateforme, mais également des inédits, a-t-on appris d'une source interne.
Plusieurs organisations du cinéma ont déjà affiché leur opposition à cette idée, dont celles réunissant les distributeurs indépendants, qui s'inquiètent de l'organisation d'un "festival Netflix", "une attraction à court terme" pour les spectateurs qui reviendrait à "un suicide à moyen terme" pour les cinémas.
Mauvais timing
La Fédération nationale des cinémas français (FNCF) a, quant à elle, appelé Netflix "à renoncer en toute responsabilité à son projet", qui ferait selon elle de l'ombre aux autres sorties en salles, à une période où les cinémas peinent toujours à retrouver leur public.
Les plateformes de streaming, Netflix en tête, font figure d'épouvantail pour une partie des exploitants de salles français, qui estiment qu'elles mettent en péril l'équilibre économique de la filière.
Une stricte chronologie des médias, en passe d'être révisée après des mois de discussion avec toutes les parties, empêche de mettre sur des plateformes des films en même temps que leur sortie en salle - sauf exception, par exemple lors de festivals de cinéma.
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