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Leonardo DiCaprio étrille la politique environnementale de Bolsonaro, Brasilia riposte

Le ministre de l'Environnement du Brésil a invité jeudi l'acteur américain, très critique envers la politique environnementale du gouvernement Bolsonaro, à "joindre le geste à la parole".

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Leonardo DiCaprio le 9 février 2020 à Hollywood, à la cérémonie des Oscars (VALERIE MACON / AFP)

Ricardo Salles, ministre brésilien de l'Environnement, a invité le 10 septembre l'acteur américain Leonardo DiCaprio, qui vilipende la politique du président Jair Bolsonaro en matière d'environement, à "joindre le geste à la parole" et à investir pour la préservation de l'Amazonie.

"Cher @LeoDiCaprio, le Brésil a lancé le projet de préservation Adoptez un parc, qui permet à tout individu ou entreprise de choisir un des 132 parcs naturels d'Amazonie et le parrainer pour 10 euros l'hectare par an", a tweeté en anglais le ministre Ricardo Salles, un message partagé ensuite par le président Jair Bolsonaro lui-même.


"Allez-vous joindre le geste à la parole ?", lance le ministre à l'acteur américain, star de Titanic et The Revenant.

Le 9 septembre, Leonardo DiCaprio avait partagé sur Twitter la vidéo d'une campagne intitulée Defundbolsonaro.org, lancée la semaine dernière par plusieurs ONG, appelant à faire dépendre tout investissement au Brésil d'engagements fermes pour la préservation de l'Amazonie. Cette campagne a pour slogan : "Bolsonaro met le feu à l'Amazonie. Encore. De quel côté êtes-vous ?"


Il y a trois semaines, le vice-président brésilien Hamilton Mourão avait déjà mis Leonardo DiCaprio au défi de se rendre en Amazonie avec lui pour "une marche de huit heures en forêt" afin de "mieux comprendre comment fonctionnent les choses".

Mais l'offensive du gouvernement brésilien ne se limite pas à attaquer l'acteur oscarisé.

"L'Amazonie n'est pas en train de brûler", clame une vidéo relayée par le gouvernement

Le ministre Ricardo Salles a également partagé le 10 septembre une vidéo en anglais produite par une association d'agriculteurs de l'État amazonien du Para (nord), intitulée "L'Amazonie n'est pas en train de brûler". Or, des internautes ont aussitôt dénoncé le fait que les images de nature verdoyante de la vidéo montraient des spécimen de Mico Leao Dourado, le Tamarin Lion doré, un singe qui ne vit pas en Amazonie mais bien plus au sud, dans la Mata Atlantica, forêt tropicale du littoral brésilien.

La semaine dernière, le président d'extrême droite Jair Bolsonaro avait qualifié les ONG écologistes de "cancer", dénonçant un complot international l'accusant d'être responsable des feux de forêt en Amazonie.

Les instituts scientifiques multiplient les rapports alarmistes

Le satellite de l'Institut national de recherches spatiales (INPE) a identifié un nombre très élevé de feux de forêt dans la région en août, avec 29 307 foyers, le deuxième chiffre le plus élevé de la décennie. C'est seulement 5% de moins qu'en 2019, quand la recrudescence des incendies avait suscité un tollé international.
La situation est encore plus dramatique au Pantanal, plus grande zone humide tropicale de la planète et sanctuaire de biodiversité, ravagée par les flammes depuis plusieurs mois.

Le nombre de foyers identifiés depuis janvier (12 567) est déjà supérieur au record absolu pour une année entière, datant de 2005.

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