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Le Koweït interdit la diffusion du dernier film de Kenneth Branagh, avec l'actrice israélienne Gal Gadot

Le film réalisé par Kenneth Branagh, qui sort prochainement dans plusieurs pays, ne sera pas autorisé dans les salles du Koweït.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'actrice israélienne à l'affiche du film "Mort sur le Nil", de Kenneth Branagh, adapté du roman d'Agatha Christie, 2020 (20TH CENTURY FOX - SCOTT FREE PR / COLLECTION CHRISTOPHEL VIA AFP)

Le film américain Mort sur le Nil, adapté du roman d'Agatha Christie et mettant en scène l'actrice israélienne Gal Gadot, est interdit de diffusion au Koweït, ont indiqué dimanche les autorités du pays.

Une porte-parole du ministère koweïtien de l'Information, Anouar Mourad, a confirmé à l'AFP une information de la presse locale selon laquelle le film réalisé par Kenneth Branagh, qui sort prochainement dans plusieurs pays, ne sera pas autorisé dans les salles du Koweït, sans expliquer la raison de l'interdiction.

D'après le journal koweïtien Al-Qabas cette décision aurait été prise après des appels au boycott lancés sur les réseaux sociaux par des internautes, l'héroïne du film Gal Gadot ayant défendu l'offensive meurtrière d'Israël contre l'enclave palestinienne de Gaza à l'été 2014.

Au cours de cette guerre dévastatrice - ayant entraîné la mort d'au moins 2.251 Palestiniens, pour la plupart des civils, et fait 74 morts côté israélien, surtout des soldats - Gal Gadot avait salué sur Facebook l'armée israélienne et attaqué le Hamas au pouvoir à Gaza.

Accords d'Abraham

En soutien à la cause palestinienne, le Koweït refuse toujours la normalisation avec Israël, contrairement à plusieurs pays arabes de la région qui ont signé ces dernières années des accords avec l'Etat hébreu.

Le 15 septembre 2020, les Emirats arabes unis et Bahreïn étaient devenus les premiers pays arabes du Golfe à normaliser publiquement leurs relations avec Israël, sous l'impulsion de Washington.

Ces "accords d'Abraham" avaient également abouti à des pactes similaires avec le Maroc et le Soudan.

Ils ont été dénoncés par les Palestiniens comme une "trahison", la résolution du conflit israélo-palestinien étant longtemps restée une condition préalable à toute normalisation des relations des pays arabes avec Israël.

En mai 2021, le Koweït avait convoqué l'ambassadeur tchèque qui avait exprimé sur les réseaux sociaux son soutien à Israël lors des affrontements meurtriers entre l'Etat hébreu et le Hamas à Gaza. Ce dernier avait finalement présenté des excuses.

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