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Le Festival des effets spéciaux d’Enghien met en lumière les magiciens du cinéma

La 8e édition du PIDS (Paris Images Digital Summit) se tient au Centre des Arts d'Enghien-les Bains du 26 au 29 janvier pour nous faire passer de l’autre côté de l’écran, en promouvant les nouveaux métiers du cinéma.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
L'affiche su PIDS 2022. (CENTRE DES ARTS D'ENGHIEN)

Du 26 au 29 janvier, le Centre des Arts d’Enghien, à 20 minutes de Paris, donne un coup de projecteur sur les effets spéciaux du cinéma, avec un palmarès, une programmation de films, une exposition et des rencontres multiples. Le 8e PIDS (Paris Images Digital Summit), c’est aussi initier à de nouveaux métiers du 7e art en relation avec la ArtFX, l'école spécialisée dans les effets spéciaux du cinéma d'Enghien.

Initiatique

Entrant dans le cadre du Paris Images du 20 au 29 janvier, au Parc floral de Vincennes - consacré à "l’excellence de l’audiovisuelle et cinématographique française" -, le PIDS fait un focus depuis huit ans sur les effets spéciaux (SFX). Aujourd’hui hyperdéveloppés dans le numérique (3D), ils ne se sont jamais passés d’une modélisation réelle avant d'être réalisés en pixels. Tout part toujours d’un crayon et d'une feuille de papier. Ce sont ces étapes de la réalisation auxquelles est dédié ce forum, ludique, spectaculaire et professionnel.

Il initie, développe et concrétise un monde insoupçonné, où la créativité s’exprime dans toute sa fantaisie, tout en étant contraint à des impératifs de production. A cette occasion est organisée une Career Fair (du 24 au 28 janvier en présentiel et en digital, et du 27 au 28 uniquement en présentiel au Centre des Arts) destinée à sensibiliser les étudiants aux effets spéciaux pour former de futurs créateurs dans le domaine.

De Méliès à la 3D

Mais le PIDS, c’est aussi retracer l’histoire des effets spéciaux depuis Méliès, et dans toutes ses étapes, évolutives jusqu’à nos jours. La première station est l’exposition Interstellaire (jusqu'au 8 avril), où des accessoires de tournage de films de science-fiction sont proposés. De la navette Ariès du ballet spatial de 2001 : l’Odyssée de l’espace de Kubrick, à la tête d’un alien Warrior, de Résurrection de Jean-Pierre Jeunet, en passant par le scaphandre de Outlaw recostumisé pour Aliens : des joyaux de minutie créative s’offrent pour nous faire rêver, en grandeur réelle ou en miniature, mais tous passés devant la caméra.

Afin de marquer le passage de l’ère des maquettes filmées au tout 3D, l’exposition montre le modèle en résine de la capsule Apollo 13, ayant servi à sa transcription numérique pour le film de Ron Howard retraçant le sauvetage de l’équipage lunaire en 1970. Il a été conçu par Rob Legato, qui a notamment œuvré sur Titanic de James Cameron et la franchise Harry Potter, qui est l’invité star du PIDS cette année. Cette pièce et une autre de Mars Attacks ! de Tim Burton font le lien entre les deux écoles. Elles prouvent combien, encore aujourd’hui, la modélisation concrète est essentielle au numérique et perpétue un artisanat.

Rendre à César ce qui est à César

Aujourd’hui, les effets spéciaux sont partout dans les films. Indécelables, ils sont numériques pour reconstituer un décor des années 40, afin d’éviter une construction en dur, les nouvelles techniques permettant de se passer des vieux fonds verts ou bleus. Aujourd’hui, des écrans géants micropixelisés permettent de faire évoluer les acteurs dans des décors de fantaisie sans passer par leur insertion en laboratoire. Un progrès qui permet aux comédiens de mieux s’immerger dans l’univers du film lors du tournage.

L’excellent documentaire de Dominique Roland sur l’histoire des effets spéciaux depuis Méliès en 1896, clos l’exposition. Il faut rendre à César ce qui est à César, les effets spéciaux sont une invention française, grâce à ce magicien de formation qui a transposé son art au cinéma. Quoi de mieux que lui rendre hommage au Centre des Arts d’Enghien ?

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