Le collectif 50/50 salue "le courage" de l'actrice Judith Godrèche après ses accusations à l'encontre de Benoît Jacquot et Jacques Doillon

L'actrice a porté plainte, mardi 7 février, contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour viols sur mineure.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le cortège du collectif 50/50 lors de la manifestation parisienne de la journée internationale pour les droits des femmes, le 8 mars 2023. (FLORE GASTAL / HANS LUCAS)

"Je salue le courage que [Judith Godrèche] a de prendre la parole", soutient jeudi 8 février sur franceinfo Clémentine Charlemaine, co-présidente du collectif 50/50 qui lutte pour la parité et la diversité dans le cinéma, après les accusations portées par Judith Godrèche à l'encontre de Jacques Doillon et Benoît Jacquot. Invitée de France Inter, la comédienne a accusé le cinéaste Jacques Doillon de l'avoir abusée sexuellement à la fin des années 1980. Elle a porté plainte contre lui pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité", alors qu'elle déposait aussi plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot, avec qui elle a entretenu une relation quand elle était mineure.

Clémentine Charlemaine dénonce par ailleurs l'omerta qui s'impose dans le milieu cinématographique "sur les questions de domination et de violences en général". "C'est quelque chose qui va peut-être circuler en interne, au sein de la famille du cinéma, mais qui ne va pas spécialement fuiter", regrette-t-elle. La co-présidente du collectif 50/50 explique que ces accusations "n'intéressaient pas les gens, jusqu'à tout récemment". Elle assure ainsi que beaucoup de personnes "ont parlé, mais pas grand monde y était réceptif".

De la prévention pour éviter les violences et les abus

Clémentine Charlemaine se réjouit donc "qu'on commence à remettre en question ce statut de réalisateur-roi". Elle considère d'ailleurs que ce "ces révélations ébranlent" ce statut de réalisateur et contribuent à montrer "à quel point on a un pouvoir démesuré quand on est à cette place-là"

Elle explique que le travail mené notamment par son collectif consiste à "essayer de cadrer en amont" les tournages par exemple. Il s'agit "de faire en sorte qu'il ne puisse pas y avoir de dérive, qu'il y ait de la sensibilisation, que la parole puisse circuler librement". Elle plaide donc pour "des solutions de prévention".

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