Le cinéaste géorgien Otar Iosseliani, Prix Louis-Delluc pour "Adieu, plancher des vaches !", est mort

Réalisateur géorgien formé en Union soviétique, Otar Iosseliani s'était installé à partir des années 1980 en France, où il a proposé un cinéma décalé et anticonformiste, enfant de Jacques Tati et de René Clair.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Le réalisateur géorgien-français Otar Iosseliani pose avec le prix "Pardo alla carriera" au 66e Festival international du film de Locarno, le lundi 12 août 2013, à Locarno, en Suisse. (URS FLUEELER/AP/SIPA / SIPA)

Le cinéaste géorgien Otar Iosseliani naturalisé Français, est décédé dans la nuit de samedi à dimanche en Géorgie, à 89 ans, a-t-on appris auprès de sa distributrice française, Régine Vial, de la société Les Films du Losange.

Fantaisie et anticonformisme

Otar Iosseliani est né à Tbilissi et a été formé à l'école de cinéma VGIK de Moscou, dans les années 1950, où il se distingue déjà par la fantaisie, l'anticonformisme et une distance amusée qui vont marquer son œuvre. Ses premiers films en Géorgie - La Chute des feuilles, Il était une fois un merle chanteur, Pastorale - lui valent une reconnaissance internationale. La proximité décisive avec deux cinéastes, René Clair puis Jacques Tati, le lient à la France, où il s'installe pendant de longues années.

Il y tourne Les Favoris de la lune, puis La Chasse aux papillons, Brigands Chapitre VII et Adieu, plancher des vaches !, lauréat du Prix Louis-Delluc 1999 en France. Fort de ce succès, en 2000, Otar Iosseliani a été choisi pour présider le jury de la Caméra d'or, qui couronne le meilleur premier film présenté dans l'une des sections du Festival de Cannes. "Notre métier est suffisamment lourd et pénible pour prendre notre travail avec légèreté", disait Otar Iosseliani. "J'aimerais que mes films soient un cadeau, un cadeau pour quelqu'un que je ne connais pas mais qui forcément a les mêmes idées que moi". "Le bonheur pour moi, c'est si quelqu'un arrive à bien articuler une idée, que moi aussi j'avais en tête : tu regardes un film, tu lis un livre et tu te dis: quelle joie, il pense comme moi!", aimait-il à ajouter. 

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