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"L'Origine du mal", un thriller familial vénéneux avec Laure Calamy, Dominique Blanc et Jacques Weber

Ce film de Sébastien Marnier en salles mercredi 5 octobre, renoue avec la tradition des thrillers familiaux vénéneux à la Chabrol.

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Laure Calamy et Francis Weber dans "L'Origine du mal" de Sébastien Marnier. (LAURENT CHAMPOUSSIN)

La famille, source de tous les poisons: L'Origine du Mal renoue avec la tradition chabrolienne des thrillers familiaux vénéneux, remis au goût du jour à l'heure du naufrage du patriarcat, avec un casting d'actrices intergénérationnel. Un film en salles mercredi 5 octobre.

Ce huis-clos en maison bourgeoise, qui emprunte aussi à l'esprit baroque de François Ozon (8 Femmes) met en scène Stéphane (Laure Calamy), ouvrière dans une conserverie, qui entre en contact avec le père qu'elle n'a jamais connu, Serge (Jacques Weber), aristocrate établi sur l'île de Porquerolles.

Qui manipule qui ?

Sur fond de lutte anticipée pour l'héritage, elle va découvrir une famille de la grande bourgeoisie en pleine déliquescence: une épouse qui noie sa dépression dans le téléachat (Dominique Blanc), une fille totalement autocentrée (Doria Tillier)... Qui ment, qui manipule qui ? Le scénario navigue pendant 02h05 de mensonge en non-dits, tandis que le poison de la haine familiale se répand.

"L'origine du mal, c'est à la fois l'argent, le patriarcat, la famille, mais c'est surtout le mensonge, qui empoisonne toutes les familles", explique à l'AFP le réalisateur et auteur Sébastien Marnier, qui creuse son sillon dans le thriller psychologique français. "Chabrol évidemment est mon réalisateur préféré", reconnaît le cinéaste de 45 ans, qui revendique d'ajouter à cette tradition une dimension "lutte des classes" plus marquée, déjà présente dans ses précédents films, L'Heure de la sortie et Irréprochable.

Un réalisateur transfuge de classe

"Etre transfuge de classe, c'est un peu ce que j'ai ressenti et que je ressens toujours en tant que prolo des 4 000 (cité de la Courneuve où il a grandi), plongé dans le monde bourgeois du cinéma", poursuit-il. Totalement théâtral par moments, revendiquant une "mise en scène qui se voit" empruntée au film de genre, à base de "split screen" et de zooms appuyés, le film espère contribuer à donner un coup de neuf au cinéma français, qui tente de faire revenir ses spectateurs en salles.

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