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L'actrice italienne de légende Gina Lollobrigida est morte à l'âge de 95 ans

Véritable sex-symbol, l'actrice italienne a marqué le cinéma français et hollywoodien des années 1950, avant de s’engager en politique.
Article rédigé par Rudy Degardin
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'actrice italienne Gina Lollobrigida en 1960 lors d'un passage à Paris. (REPORTERS ASSOCIES / GAMMA-RAPHO)

La légendaire actrice italienne Gina Lollobrigida est morte à l'âge de 95 ans, a annoncé le ministre italien de la Culture, Gennaro Sangiuliano, sur Twitter (en italien), lundi 16 janvier, confirmant une information de l'agence italienne Ansa. "Adieu à une diva du grand écran, protagoniste de plus d'un demi-siècle d'histoire du cinéma italien. Son charme est éternel. Ciao Lollo", a tweeté le ministre.

Sex-symbol des années 50 et 60, rivale de Sophia Loren, Gina Lollobrigida naît en 1927 dans le petit village de Subiaco (région du Latium), au centre de l'Italie. Avec sa famille, modeste, elle s'installe ensuite à Rome. Elève de l'Ecole des Beaux-Arts, passionnée de dessin et de sculpture, elle fait ses premiers pas au cinéma un peu par hasard. "Je ne voulais pas être actrice mais artiste. J'étais figurante seulement pour ramener de l'argent à la maison", racontait-elle au Vanity Fair italien en 2007.

Une carrière hors normes

Durant quatre longues années, de 1947 à 1951, le cinéma, jouant de sa superbe plastique, ne lui offrira que des rôles secondaires : dans L'Aigle noir de Riccardo Freda, Le Crime de Giovanni Episcopo d'Alberto Lattuada, Achtung! Banditi! de Carlo Lizzani et Traqué dans la ville de Pietro Germi entre autres, elle travaille aussi avec Luigi Zampa et Mario Monicelli, jusqu'au film de Christian-Jaque, Fanfan la Tulipe, aux côtés de Gérard Philipe. Les premiers rôles ne tardent alors pas à arriver : Esmeralda dans Notre-Dame de Paris de Jean Delannoy ou encore Salomon et la reine de Saba de King Vidor.

Elle tourne jusqu'en 1962 aux Etats-Unis puis finit par rentrer en Italie où elle n'apparaît que rarement au cinéma et à la télévision. "La Lollobrigida" revient ensuite à ses premières amours artistiques, la photographie puis la sculpture, à laquelle elle se consacre entièrement au début des années 1980. Elle est la première à recevoir la Caméra de la Berlinale, en 1986, afin de récompenser sa carrière et les éminents services rendus au festival allemand.

Gina Lollobrigida fête ses 95 ans; le 4 juillet 2022. (SVEN SIMON / SVEN SIMON / AFP)

Une femme engagée en politique

Son fort tempérament la conduit à se présenter en 1999 aux élections européennes sur la liste du Parti démocrate, sans pour autant être élue. Cela ne l'empêche pas de tenter sa chance en 2022 aux élections générales italiennes. Elle est candidate à un siège au Sénat sur la liste Italie souveraine et populaire afin de se battre "pour que le peuple décide, de la santé à la justice".

La liste, composée de partis de gauche eurosceptiques et du parti communiste, prône entre autres la sortie de l'Italie de l'UE et de l'Otan, la fin de l'aide militaire à l'Ukraine, la levée des sanctions frappant la Russie et s'oppose à l'obligation vaccinale. Son hospitalisation, en septembre dernier, à cause d'une fracture du fémur, la contraint cependant à renoncer à se présenter.

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