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L'actrice Eva Green réclame son cachet en justice après l'annulation d'un film à Londres

L'actrice française, qui a explosé à l'écran dans "Casino Royale" en 2006, devait jouer dans un film de science-fiction - "A Patriot" - avant que la production ne soit finalement arrêtée en octobre 2019.
France Télévisions - Rédaction Culture
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Eva Green au Festival de Sitges (Espagne) en octobre 2022. (CARLOS DAFONTE / NURPHOTO)

L'actrice française Eva Green réclame en justice au Royaume-Uni son cachet malgré l'annulation d'un film, son avocat estimant jeudi 26 janvier que la société de production essaye de la faire passer pour une "diva". Star depuis son rôle de Vesper, une des meilleures James Bond girl, dans Casino Royale en 2006, elle devait jouer dans A Patriot, un film de science-fiction avant que la production capitule en octobre 2019.

"Demandes déraisonnables"

Eva Green poursuit la société de production, White Lantern Films, pour revendiquer son cachet d'un million de dollars (918 000 euros) pour le film, malgré son annulation. Mais la société de production britannique a décidé de contre-attaquer en lançant ses propres poursuites contre l'actrice, estimant qu'elle avait fait des "demandes déraisonnables" et nui à la production du film. Le procès qui s'est ouvert jeudi doit durer huit jours et l'actrice est attendue lundi 30 janvier à la barre.

Son avocat, Edmund Cullen, a affirmé devant les juges qu'Eva Green "s'est pliée en quatre" pour que le projet se réalise car il traitait d'une "question qui la préoccupe beaucoup, à savoir la catastrophe climatique". Mais les avocats de White Lantern Films estiment à l'inverse que l'actrice française a exprimé "un manque de confiance et un mécontentement" à l'égard de membres de l'équipe de production. Elle était "de plus en plus réticente à s'impliquer", en violation du contrat.

Noms d'oiseaux

Eva Green avait "une aversion au vitriol à faire le film que White Lantern pouvait et allait faire", a déclaré pour la production l'avocat Max Mallin. Il y avait selon lui une "scission entre les attentes d'Eva Green et le film qu'elle voulait faire et ce que le budget permettait". Les conseils de la production justifient leurs accusations en s'appuyant sur des messages WhatsApp dans lesquels Eva Green aurait qualifié un membre de l'équipe de "diabolique", de "sociopathe sournois", de "menteur et de fou". Elle aurait également traité le directeur de production, Terry Bird, de "crétin" et de "trou du cul fini".

Des messages qui doivent être lus dans le contexte de négociations pour le rachat des droits du script pour en faire un film différent, a assuré son avocat. "Cette affaire est conçue pour dépeindre ma cliente comme une diva afin de faire les gros titres et de nuire à sa réputation", a fait valoir Edmund Cullen, qualifiant d'"extraordinaires" les accusations contre Eva Green. "Elle a accepté à plusieurs reprises de repousser le début des prises de vue. Elle a accepté que la production soit déplacée d'Irlande au Royaume-Uni. Elle a proposé à plusieurs reprises d'utiliser une partie de ses honoraires pour financer les coûts de production", a-t-il énuméré dans ses observations écrites. Pour lui, White Lantern Films veut "noircir le nom d'une actrice qui n'a pas violé de contrat ni manqué un jour de tournage au cours d'une carrière de 20 ans".

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