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10 films pour réentendre l'inoubliable voix de Jean-Pierre-Marielle

Jean-Pierre Marielle s'est éteint mercredi 24 avril à l'âge de 87 ans, a annoncé sa famille dans la soirée. 

Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Jean-Pierre Marielle dans "Uranus", de Claude Berri, 1990 (NANA PRODUCTIONS/SIPA)

Jean-Pierre Marielle s'est éteint le mercredi 24 avril 2019. L'immense comédien a prêté au cinéma pendant 60 ans son allure, sa moustache, son oeil frétillant, et surtout cette voix puissante et reconnaissable entre toutes. Retour sur ses plus grands rôles au cinéma et à la télévision. 

1"Le diable par la queue" (1969)

A 37 ans, Marielle n'est pas un perdreau de l'année : voilà plus de dix ans qu'il enchaîne les seconds rôles chez Max Ophuls ("Peau de banane"), Jean Girault ("Faites sauter la banque"), Henri Verneuil ("Week-end à Zuydcoote"). Mais c'est Philippe De Broca, alors un des champions de la comédie d'aventures, qui l'engage aux côtés d'Yves Montand dans cette loufoquerie où il s'illustre dans le registre du libertin grivois, qui sera longtemps le sien.

2"La valise" (1973)

Une moustache surgit d'une... valise. L'image, cocasse, est prétexte aux multiples rebondissements dans cette comédie où Marielle donne toute son épaisseur à un agent secret israélien devant être exfiltré de Libye par son homologue français (Michel Constantin), qui en pince pour... l'amante (Mireille Darc) du premier. Un improbable triangle amoureux qui permet à l'acteur de briller entre puissance et vulnérabilité.

3"Les galettes de Pont-Aven" (1975)

Pour qui veut découvrir ce qu'était la France de Giscard et une comédie cul(te) qui serait impossible à monter à l'époque #Metoo, ce film, réalisé par Joël Séria, est incontournable. Au coeur de ce cyclone paillard et libertaire, Marielle, débordant de gouaillerie, de panache, d'hédonisme mais de pathétique aussi, compose le rôle qui fera ad vitam sa gloire.

4"Calmos" (1976)

Depuis plusieurs années maintenant, Marielle incarne une certaine idée de la masculinité, virile mais tendre, grande gueule qui feint l'indignation mais au coeur d'or. Bertrand Blier l'associe à Jean Rochefort, son ami depuis le Conservatoire national, pour narrer l'historie de ce duo exaspéré de n'être que l'objet de désir des femmes et qui tente de les fuir. Un film sulfureux, considéré comme un pamphlet anti-féministe.

5"Coup de torchon" (1981)

Bertrand Tavernier, qui lui avait offert son premier rôle dramatique d'importance dans "Que la fête commence" sept ans plus tôt, l'engage à nouveau pour ce long métrage adapté de "1275 âmes" de Jim Thompson. Face à Philippe Noiret et Isabelle Huppert, Marielle impressionne en incarnant à la fois un proxénète et son frère militaire.

6 "Uranus" (1990)

Après plusieurs seconds rôles marquants dans les années 80 ("Signes extérieurs de richesse", "Tenue de soirée", "Quelques jours avec moi"), c'est dans cette adaptation du roman de Marcel Aymé par Claude Berri que Marielle se distingue par la finesse de son interprétation au milieu des Depardieu, Noiret, Blanc, Galabru, Luchini...

7"Tous les matins du monde" (1991)

Pour beaucoup, ce film d'Alain Corneau demeure le sommet de la filmographie de Marielle, qui incarne le compositeur du XVIIe siècle, Monsieur de Sainte-Colombe, face aux Depardieu père (Gérard) et fils (Guillaume) dans le rôle d'un autre musicien, Marin Marais. Loin de toute flamboyance, c'est la corde sensible, tout en émotion retenue mais vibrante, que le comédien fait jouer dans ce film élégant.

8"La controverse de Valladolid" (1992)

Dans ce téléfilm formaté pour le petit écran, Marielle délivre une performance de haut vol face au non moins brillant Jean-Louis Trintignant, avec un scénario de Jean-Claude Carrière. Le premier incarne le chanoine conservateur Juan Ginés de Sepúlveda, le second le dominicain humaniste Bartolomé de Las Casas. Ils doivent établir si les Amérindiens ont une âme. De quoi déterminer la possibilité ou non de les réduire en esclavage.

9"Les grands ducs" (1996)

A l'initiative de Patrice Leconte, Marielle retrouve ses copains Noiret et Rochefort dans cette méta-comédie où ils incarnent trois comédiens vieillissants, sans le sou, qui s'offrent un dernier coup d'éclat en sauvant avec panache une pièce de théâtre en perdition.

10"Faut que ça danse !" (2007)

Dans ce film de Noémie Lvovsky, il incarne un septuagénaire accro aux claquettes, qui perd de sa légèreté sous le poids de l'âge. A la manière d'Eastwood affrontant sa vieillesse à l'écran, Marielle émeut en renouant avec le type de personnage flamboyant qu'il a façonné, désormais au crépuscule de sa vie.

11Bonus

Medley d'extraits avec Marielle dans ses meilleurs rôles hédonistes.

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