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Mort de Jean-Paul Belmondo : "Il a fait pas mal de cascades, il avait le physique et le mental pour", salue Michel Julienne, cascadeur

Jean-Paul Belmondo fait partie des rares acteurs qui ont eu la possibilité d'exécuter eux-mêmes leurs propres cascades, selon le cascadeur Michel Julienne qui a "toujours eu un immense respect pour ce monsieur".

Article rédigé par franceinfo
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Jean-Paul Belmondo dans "Peur sur le ville", en 1975. (CERITO FILM / MONDIAL TELEVISIONE / COLLECTION CHRISTOPHEL VIA AFP)

Jean-Paul Belmondo "a fait pas mal de cascades, il avait le physique et le mental pour", a déclaré lundi 6 septembre sur franceinfo Michel Julienne, fils du cascadeur Rémy Julienne, et cascadeur lui-même, après l'annonce de la mort de l'acteur.

franceinfo : Quels souvenirs gardez-vous de Jean-Paul Belmondo qui réalisait lui-même ses cascades ?

Michel Julienne : Je garde d'excellents souvenirs des tournages avec Jean-Paul Belmondo. Il fait partie des rares acteurs qui ont eu la possibilité d'exécuter eux-mêmes leurs propres cascades. Il avait le physique pour et surtout il avait le mental pour. J'ai assisté mon papa sur les cascades automobiles qui se sont faites sur le film Peur sur la ville et à d'autres occasions. J'ai travaillé sur Joyeuses Pâques où Jean-Paul avait sauté avec une petite Fiat Uno sur le toit de deux véhicules de police pour aller plus loin. C'était du Jean-Paul Belmondo.

Avait-il un respect particulier pour les cascadeurs professionnels ?

Bien sûr, il avait énormément de respect pour les cascadeurs et on le considérait comme faisant partie des nôtres parce qu'il prenait les choses tellement à cœur et de façon tellement professionnelle que c'était tout naturel. C'était un monsieur extrêmement respectueux et très à l'écoute des conseils qui pouvaient lui être prodigués.

Etiez-vous admiratif ?

Plutôt oui, parce que quand on s'appelle Jean-Paul Belmondo on n'a pas besoin d'aller faire le guignol comme ça, pour gagner sa vie, même si le titre du film c'est le Guignolo. Il le faisait par plaisir, par goût du risque, par goût de l'adrénaline tout simplement, parce que ça l'amusait. Un peu comme nous. Avec mon papa, ils étaient très copains et j'ai toujours eu un immense respect pour ce monsieur. J'ai le souvenir qu'en 1985, sous prétexte d'aller faire des repérages, nous nous sommes retrouvés avec Remy Julienne, Georges Lautner, Jean-Paul Belmondo, et moi dans les caves d'un restaurant où passait le rallye de Monte-Carlo et où les pilotes avaient coutume de se retrouver pour manger et boire. J'ai eu l'occasion de vivre une partie de journée entre copains où on mangeait du fromage, de la charcuterie, on buvait un verre de vin, on racontait des histoires. C'était juste une bande de potes qui rigolent. Un homme très, très simple. Plutôt que de retourner à sa loge pour enfiler les protections, il se mettait derrière une voiture, baissait son pantalon, enfilait ses protections. Il était plus pressé de jouer que d'avoir du confort.

Quels genres de cascades a-t-il fait ?

Il a fait tout type de cascades. Beaucoup de cascades physiques parce que c'était son truc, mais il a mis quelques voitures sur le toit, fait sauter des voitures, les a faites déraper, et fait pas mal de choses avec les véhicules. Cela demande une grande technique pour aller très loin, mais lorsqu'il s'agit de sauter et de respecter une vitesse et une trajectoire il savait le faire. Il était d'une grande précision et d'une grande rigueur.

Avez-vous rencontré d'autres acteurs comme lui ?

Pas beaucoup. Des gens qui ont eu envie, oui, des gens qui ont eu la possibilité de le faire beaucoup moins, hormis Tom Cruise. Très peu de gens ont les capacités physiques et le mental pour exécuter ce genre de cascades.

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