Humour noir et rire jaune au Festival du court métrage de Clermont-Ferrand
Cette année les programmateurs du Festival international du court métrage de Clermont-Ferrand ont décidé de faire une petite place à l'humour noir.
Les trois programmes de la rétrospective proposent 24 films du monde entier (une dizaine de pays visités, de la Corée du Sud à la Norvège).
Reportage : C. Fallas / R. Beaune / F. Aussourd / B. Ordas
"L’humour noir, c’est la politesse du désespoir"... cette petite phrase énoncée par le poète belge Achille Chavée résume bien l'état d'esprit du programme.
Car l’humour noir, comme son nom l’indique, comporte à la fois un côté obscur et tout un cortège de provocations contre la morale, la bien-pensance ou le politiquement correct.
Voici une petite sélection non-exhaustive de quelques pépites à découvrir ou à redécouvrir.
- Narguer la mort
Le film allemand "Daheim" réalisé par Kai Wido Meyer plonge le spectateur dans un village isolé, où un père et son fils cherchent à tromper leur ennui. La mère est au travail et il n'y a aucune distraction aux alentours. Soudain le fils a une idée : peut-être qu'un suicide pourrait les tirer de là ? Ou du moins, une tentative de suicide ?
- Familles, je vous hais
Parmi les pépites à redécouvrir, "Interior Família" des cinéastes espagnols David Torras, Esteve Soler, Gerard Quinto.
Des parents bien intentionnés réveillent leur fils en pleine nuit pour l'entretenir d'une affaire urgente et peu réjouissante.
"Ce que nous cherchons à faire c'est un choc entre l'horreur et la comédie. Pour nous faire ce genre de films est une obligation sociale", explique l'un des réalisateurs.
Autre curiosité à ne surtout pas montrer aux enfants, "Victor" réalisé par François Ozon en 1992. Un jeune homme de bonne famille, garde ses parents défunts dans leur chambre. Alors commence pour lui une renaissance pleine de découvertes dans la belle propriété familiale. Un film sordide à souhait qui marque déjà l'empreinte cynique de François Ozon.
- Roman Polanski dans son premier film français
Il dépeint la cohabitation en plein air entre un gros bonhomme tyrannique et un jeune esclave prêt à tout pour le servir. Comédie légère et pleine d’espoir ? ou amer portrait d’une époque éternellement inégalitaire ?
- "L’humour rouge"
Projeté en 1991 au festival de Clermont, le film a marqué durablement tous ceux qui l’ont découvert.
Pour prolonger le plaisir, l'exposition "Se fendre la gueule" présente les oeuvres pas très "politiquement correct" d'une trentaine de plasticiens.
A voir jusqu'au 18 février à l'hotel du département du lundi au vendredi.
-> A suivre toute l'actualité du 39e festival du court métrage de Clermont-Ferrand sur le site dédié de France 3 Auvergne
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