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"J'ai perdu mon corps" : un film d'animation sensible et intelligent

"J'ai perdu mon corps", en salles mercredi, raconte en parallèle et de manière onirique l'histoire d'une rencontre amoureuse, et celle de la quête d'une main, séparée de son corps, pour retrouver son propriétaire. Original, sensible et intelligent.

Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
La main coupée de "J'ai perdu mon corps". (Xilam Animation - Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma)

De la poésie, mise en images. J'ai perdu mon corps, ce sont les tribulations d'une main orpheline de son corps - on apprendra pourquoi - qui arpente Paris et tous ses écueils à sa recherche.

De l'autre côté, Naoufel, jeune homme pas épargné par la vie, qui tombe amoureux d'une voix avant de tout faire pour rencontrer sa propriétaire ; une quête, là aussi. J'ai perdu mon corps est un film adulte, beau et sensible, qui utilise l'animation, et pas l'inverse. "Ce qui est dommage, c'est que l'animation est souvent considérée comme un genre alors que c'est en réalité une technique", dit le réalisateur Jérémy Clapin.L'animation permet de nous arracher et d'avoir une distance par rapport à notre réalité.

Jérémy Clapin, réalisateur

Naoufel, le jeune héros du film, tombe amoureux d'une voix, puis de sa propriétaire. (Xilam Animation - Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma)

Le passé, les souvenirs, la mélancolie... Cette main coupée est une métaphore vivante et onirique. "La main représente assez bien ce vestige de l'enfance et de choses à régler dont on doit faire le deuil", décrypte Jérémy Clapin.

Cette main nous invite à découvrir le monde d'un autre oeil.

Jérémy Clapin, réalisateur

De Cannes à Annecy, J'ai perdu mon corps a raflé tous les prix. Il a aussi été acheté par Netflix pour le monde entier, reconnaissance logique pour un film sensible et intelligent, qui fait une nouvelle fois briller l'animation française.

J'ai perdu mon corps, ou la quête éperdue et poétique d'une main orpheline

J'ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin (Rézo Films, Xilam Animation), adapté du livre Happy Hand de Guillaume Laurant. En salles le 6 novembre.

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