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Film francophone d'Angoulême : rapprocher les gens de cinéma du public
C’est la tendance du cinéma français : se rapprocher du public. La multiplication des avant-premières dans toute la France, l’ouverture des festivals aux spectateurs, les rencontres avec les cinéastes et acteurs se retrouvent au Film francophone d'Angoulême. Mais dans ses jardins, seuls professionnels et "happy fews" ont accès. Au dernier jour du festival, un petit tour, côté cour et côté jardin.
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https://culturebox.francetvinfo.fr/cinema/festival-du-film-francophone-d-angouleme/film-francophone-d-angouleme-tout-ce-qu-il-me-reste-de-la-revolution-laureat-278321Avec une quinzaine de salles dédiées aux projections du Film francophone, Angoulême se fait capitale du cinéma par le public qui s’y presse. Chaque représentation est pleine à craquer. Pour celle d’"I Feel Good" de Gustave Kerven et Benoît Delépine avec Jean Dujardin et Yolande Moreau, il a fallu réquisitionner les 11 salles du complexe CGR pour accueillir tout le public. La pérennité du goût du cinéma, et non pas seulement voir des films à la télé ou sur son I.Phone, est rassurant.
Angoulême, ce n’est pas Cannes. International aussi, puisque francophone, Angoulême, à l'encontre du plus grand festival de cinéma du monde, cultive cette proximité comme Deauville, Beaune, Gérardmer, Dinar, l’Alpe d’Huez, La Rochelle, Sarlat… Ces rencontres d'Angoulême constituent désormais, et de plus en plus, celles du cinéma français, par la majorité de films nationaux présentés et les professionnels présents.
Pour ces derniers, tout se passe dans les jardins ombragés de l’Hôtel Mercure, dont les terrasses donnent sur les collines du val charantais.
Le cinéma n’en reste pas moins un milieu fermé, et pas seulement en France. S’il s’ouvre au public, la "cuisine" est toujours privée. On ne rentre que sur badge au Mercure. A l’extérieur, comme ailleurs, son public attend acteurs et actrices interpellés pour un autographe. L’an dernier, Catherine Deneuve et Gérard Depardieu étaient les stars, cette année ce fut Jean Dujardin et Karin Viard. Beaucoup d’autres ont défilé.
Sous les arbres : le photo-call de "Guy", à l’opposé, Harcourt a installé son Studio qui shoote les acteurs et toutes les stars depuis 1934. Florence Caillon, compositrice de musique de films m’offre son CD, plus loin, Micheline Pialat, première femme du réalisateur et sa première productrice, 93 ans, est étonnée que des jeunes viennent à elle pour parler cinéma, une productrice confie à Yolande Moreau qu’en lisant un roman elle a pensé à elle pour monter une adaptation : l’actrice va le lire…
A côté, Sylvain Charbonneau, acteur, défend le court métrage "Le Fusil" de Jeanne Truong et promeut au sein du collectif l’AAFA (Actrices & Acteurs de France Associés) différents évènements qu’il organisera au Festival de la Fiction TV de La Rochelle courant septembre. Angoulême, c’est aussi les contacts. Comme on dit au States "Another day at the office", mais il y a pire comme bureau…
Guillemette Odicino de Télérama et France Inter, rencontrée à Beaune, me demande une cigarette pour dépanner Alex Lutz qu’elle interviewe. En aparté, le comédien et metteur en scène, présent pour la première fois à Angoulême, confie : "ce festival est "exactement ce qu’il faut : la présence des professionnels, nous, le métier, la presse, le public, en même temps, dans un même mouvement, dans des mêmes coups à boire et rencontres, découvertes, et l’envie d’aller voir des films. C’est l’énergie qu’il faut pour le cinéma, en ce moment". Pas mieux.
Le festival a aussi ses prix, remis ce dimanche soir par la jury présidé par Karin Viard. Rendez-vous ce soir pour le résultat des courses.
Convivialité
La présence des équipes sur scène, les leçons de cinéma sont devenues des passages obligés pour la promo des films et les offres des festivals. Les professionnels, des réalisateurs aux acteurs, s’y prêtent fort bien, récoltant ainsi directement la température du public. D’autant que des pass pour 10 films à 5 euros par séance, donnent accès à 120 films sur six jours à Angoulême.Angoulême, ce n’est pas Cannes. International aussi, puisque francophone, Angoulême, à l'encontre du plus grand festival de cinéma du monde, cultive cette proximité comme Deauville, Beaune, Gérardmer, Dinar, l’Alpe d’Huez, La Rochelle, Sarlat… Ces rencontres d'Angoulême constituent désormais, et de plus en plus, celles du cinéma français, par la majorité de films nationaux présentés et les professionnels présents.
Pour ces derniers, tout se passe dans les jardins ombragés de l’Hôtel Mercure, dont les terrasses donnent sur les collines du val charantais.
Badge
La francophonie qui colore ces rencontres correspond à la diffusion de la langue française dans le monde, à une tradition du cinéma, et reflète la France comme deuxième producteur mondial à l’international. Onzième édition, le Film francophone d’Angoulême a encore fait carton plein en public et en "professionnels de la profession" présents.Le cinéma n’en reste pas moins un milieu fermé, et pas seulement en France. S’il s’ouvre au public, la "cuisine" est toujours privée. On ne rentre que sur badge au Mercure. A l’extérieur, comme ailleurs, son public attend acteurs et actrices interpellés pour un autographe. L’an dernier, Catherine Deneuve et Gérard Depardieu étaient les stars, cette année ce fut Jean Dujardin et Karin Viard. Beaucoup d’autres ont défilé.
Côté jardin
Dans les jardins, les rencontres fusent. Producteurs, réalisateurs, acteurs, agents, attachés de presse, journalistes échangent à tout va. Les verres et repas s’enchaînent, les projections aussi, mettant court aux propos, pour se revoir plus tard.Sous les arbres : le photo-call de "Guy", à l’opposé, Harcourt a installé son Studio qui shoote les acteurs et toutes les stars depuis 1934. Florence Caillon, compositrice de musique de films m’offre son CD, plus loin, Micheline Pialat, première femme du réalisateur et sa première productrice, 93 ans, est étonnée que des jeunes viennent à elle pour parler cinéma, une productrice confie à Yolande Moreau qu’en lisant un roman elle a pensé à elle pour monter une adaptation : l’actrice va le lire…
A côté, Sylvain Charbonneau, acteur, défend le court métrage "Le Fusil" de Jeanne Truong et promeut au sein du collectif l’AAFA (Actrices & Acteurs de France Associés) différents évènements qu’il organisera au Festival de la Fiction TV de La Rochelle courant septembre. Angoulême, c’est aussi les contacts. Comme on dit au States "Another day at the office", mais il y a pire comme bureau…
Guillemette Odicino de Télérama et France Inter, rencontrée à Beaune, me demande une cigarette pour dépanner Alex Lutz qu’elle interviewe. En aparté, le comédien et metteur en scène, présent pour la première fois à Angoulême, confie : "ce festival est "exactement ce qu’il faut : la présence des professionnels, nous, le métier, la presse, le public, en même temps, dans un même mouvement, dans des mêmes coups à boire et rencontres, découvertes, et l’envie d’aller voir des films. C’est l’énergie qu’il faut pour le cinéma, en ce moment". Pas mieux.
Le festival a aussi ses prix, remis ce dimanche soir par la jury présidé par Karin Viard. Rendez-vous ce soir pour le résultat des courses.
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