: Vidéo Film “Jeanne du Barry”: Maïwenn parle de son métier de réalisatrice
“La condescendance, c'est très facilement palpable dans ce milieu. J'ai encaissé beaucoup de regards condescendants, jaloux, méprisants, que ce soit sur le milieu d'où je venais, sur mon jeune âge que j’avais au moment où je suis arrivée dans le cinéma et où je voulais faire des films”. Face au regard des autres et surtout dans le milieu du cinéma, la réalisatrice Maïwenn essaie de se protéger, en se focalisant sur ses créations. Pour Jeanne du Barry, son dernier film, qui sera projeté à l’ouverture du Festival de Cannes ce mardi 16 mai, elle explique avoir été blessée par ce même regard car cette réalisation est d’autant plus personnelle puisqu'elle semble représenter métaphoriquement une période de sa vie. “J'ai l'impression que parfois, c'est une métaphore d'une période de ma vie, où j'étais très jeune et où je croyais que je ne serais pas blessée du regard qu'on portait sur moi”, raconte-t-elle.
“Je me prouve surtout les choses à moi-même”
Dans cette dernière réalisation, le film Jeanne du Barry est un transfuge de classe, avec un désir de savoir, qui fait écho au passé de Maïwenn. “La volonté de se cultiver comble un complexe d'infériorité. J'ai arrêté l'école à 15 ans, comme Jeanne, et je trouve que la curiosité participe aussi à notre statut d'artiste. J'adore la curiosité, ce qui n’est pas exactement pareil que ‘j'aime les gens cultivés’. J’aime les gens curieux”. À Cannes, “je me prouve surtout les choses à moi-même, plus qu'aux gens du métier. Pour avoir le désir de faire un film, il faut avoir une passion qui brûle en permanence”. Elle explique “avoir très vite compris que la force d’un cinéaste est d’avoir une autorité sur le public et de ne pas être sensible au médiocre, ce qui est à la portée de tout le monde”. Avec son film, Maïwenn explique avoir voulu faire connaître Jeanne du Barry, qui, selon elle, n’était pas “connue comme elle méritait d’être connue”.
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