: Vidéo Entretien avec le réalisateur et rappeur Baloji
“Le point de départ, c'est le décès de mon père en novembre 2019. (...) Le fait de m'appeler “Sorcier", je le côtoie à ce moment, après avoir passé des années à haïr mon prénom, vu que Baloji, ça veut dire "groupe de sorciers" et que c'est l'équivalent d'être appelé en France ‘diable’ ou ‘Belzébuth’”, explique Baloji. Dans son premier film “Augure” présenté en sélection Un Certain Regard à Cannes, le réalisateur Baloji raconte l'histoire d’un homme considéré comme un sorcier, banni par sa mère et où après 15 années écoulées, il retourne dans son village pour affronter les préjugés. Ces idées reçues, le réalisateur en a aussi fait les frais dans sa vie, à cause de son nom “Baloji”, qui signifie “groupes de sorciers”. Un nom qu’il a fini par accepter, notamment grâce à son film.
“Augure”, un apprentissage professionnel et personnel
Dans son film, il met à l’honneur les femmes. “Cette société patriarcale est omniprésente dans la tête des gens, et des hommes qui sont absents. À part le pasteur et l'oncle, il n'y a presque pas d'hommes dans ce film”, ajoute Baloji. Dans cette réalisation, sa première, il apprend qu’il ne faut jamais délaisser les rôles secondaires. En tant qu’artiste, son film lui enseigne l’écriture : “Je crois que le cinéma est avant tout un métier d'écriture. Et en même temps, parce que je viens de la musique. Je travaille également pas mal dans des aspects de la mode ou de la direction artistique, donc du coup, c'est un peu génial de travailler dans le cinéma, parce qu'en fait, toutes les disciplines sur lesquelles je me sens à l'aise et j'ai envie de développer un langage sont réunies”, confie-t-il.
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