: Vidéo Au coeur de la confection des perruques pour le film « Jeanne du Barry »

“Maïwenn m'avait déjà partagé le fait qu'elle n'avait pas forcément envie de transformer l'époque, mais on n'était pas non plus dans un carcan de reconstitution historique. Donc je me suis quand même inspiré de choses diverses et variées”, raconte John Nollet, créateur des coiffures pour le film Jeanne du Barry. Pour ce film se déroulant durant le règne de Louis XV, au 18ème siècle, le port des perruques était indispensable. À cette occasion, Audrey Borca, cheffe coiffeuse, et John Nollet ont créé, sur mesure, des perruques pour chaque personne. 

Un création en plusieurs étapes 

Avant la confection d’une perruque, ces professionnels de la coiffure réalisent une prise d'empreintes du comédien pour obtenir la forme de sa tête. À partir de ce modèle, un bonnet en tulle est confectionné, qui servira, par la suite, de base pour venir implanter une à une les fibres capillaires, qui sont des cheveux naturels. Pour une perruque de Johnny Depp, par exemple, il faut compter entre 80 et 90 heures de travail, juste pour l’implantation des cheveux. Il reste ensuite à essayer et fixer la perruque sur la tête du comédien. “Il faut bien 45 minutes pour coller une perruque, pour vraiment que ça devienne invisible et qu'on ne le voit pas du tout à la caméra”, explique Audrey Borca. 

Dans ce film, John Nollet explique s’être laissé des libertés, pour la création des perruques. “J'ai créé une perruque pour Maïwenn, celle où elle arrive à Versailles. Je voulais justement amener dans ces couleurs-là quelque chose d'un peu hollywoodien. C'est un travail de folie pour trouver une couleur qui correspond à une nuance de sa robe. Et je ne voulais pas que ça soit blanc, je ne voulais pas que ça soit blond, donc c'est un platine grisé, légèrement beige”. Et pour ne rien perdre de ce travail, les perruques sont stockées, retransformées ou réutilisées sur d'autres tournages. “Elles prennent une autre vie sur un autre tournage. Et c'est ça qui est bien, c'est qu'on peut en refaire plein de choses”, ajoute Audrey Borca.