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"Macron, j'aimerais bien aller chez lui et lui péter la gueule" : la charge de Pio Marmaï à Cannes contre le chef de l'Etat

Le comédien Pio Marmaï s'en est pris au chef de l'Etat pendant la conférence de presse du film de Catherine Corsini "La Fracture", l'un des films français en compétition, qui traite de la révolte des "gilets jaunes".

Article rédigé par Laurence Houot
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'acteur Pio Marmaï au Festival de Cannes, 10 juillet 2021 (VALERY HACHE / AFP)

Toute l'équipe de La Fracture, de Catherine Corsini participait samedi 10 juillet à une conférence de presse du Festival de Cannes. C'est le moment qu'a choisi l'acteur Pio Marmaï (toujours un peu dans son rôle?) pour lancer une charge contre le chef de l'Etat : "Macron, j'aimerais bien aller chez lui en passant par les chiottes et par les tuyaux et lui péter la gueule, ça évidemment, un peu comme tout le monde, dans l'absolu...", a déclaré l'acteur, qui incarne dans le film un chauffeur routier "gilet jaune" énervé contre Macron. "Mais ce qui est intéressant , c'est de se dire comment on raconte cette révolte, que ça passe par la langue, ou par la violence", a ajouté l'acteur. 

Des soignants d'hôpital débordés et démunis, des "gilets jaunes" tabassés par la police, des classes sociales qui se toisent : avec La Fracture, Catherine Corsini expose les déchirures de la société française. Pio Marmaï a confié avoir été "vraiment sensible à la trajectoire" de son personnage. "Si j'avais Macron en face de moi, je lui dirais : 'Merde, mon pote, qu'est-ce qui se passe là ?'", a conclu Pio Marmaï. 

"La palme du propos le plus vulgaire"

"Si jamais Macron acceptait, j'irais le voir et je lui dirais de doubler le salaire de tous les soignants", a répondu de son côté Catherine Corsini à un journaliste qui lui demandait si elle avait un message pour le président de la République.

La sortie de l'acteur n'a pas tardé à susciter des réactions, et notamment celle de Christophe Castaner, président du groupe La République en marche à l'Assemblée nationale. "L'appel à la violence n'a sa place nulle part, et votre statut 'd'artiste' ne le rend ni plus intelligent ni plus acceptable. C'est même l'inverse : vous remportez la palme du propos le plus vulgaire", estime l'ancien ministre de l'Intérieur sur son compte Twitter. 

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