Festival de Cannes : dans "Riposte féministe", les colleuses dénoncent les féminicides et les violences sexistes
Marie Perennès et Simon Depardon signent le documentaire "Riposte féministe" qui a suivi au plus près les collectifs de colleuses dans 10 villes de France.
Poings levé et fumigènes noirs brandis. Elles sont aussi arrivées sur les marches avec une banderole aux noms des 129 victimes de féminicides en France comptabilisées depuis le précédent Festival de Cannes en juillet 2021. Elles, ce sont les membres du mouvement dit des "colleuses" qui partout en France apposent des messages sur les murs des villes. Elles scandent ainsi par les mots déposés dans l'espace public, pour mieux se le réapproprier, "Je te crois", "Pas une de plus" ou "Plus de femmes au pouvoir". Leur objectif est de dénoncer les violences sexistes et le harcèlement de rue mais aussi de soutenir les victimes.
Le documentaire "Riposte feministe" a suivi durant plusieurs mois ces jeunes femmes (et quelques hommes aussi) dans leur quotidien, en privilégiant de longues séquences de témoignages. À Paris, au Havre, Amiens ou Compigène, cette immersion nous dévoile les raisons pour lesquelles ces militants ont décidé d'afficher aux yeux de tous leur combat. "Dans la rue, les gens n'ont pas le choix de voir et de s'éduquer", lance ainsi l'une de ces colleuses dans le film de Marie Perennès et de Simon Depardon. "Les colleuses ne s'arrêteront pas tant que les choses n'auront pas changé", confie Marie Perennès, co-réalisatrise, interrogée par franceinfo.
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