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Festival de Cannes 2023 : Catherine Corsini se réjouit d'être en compétition avec "Le Retour" et rejette la polémique autour du film

Au l'origine de la controverse entourant "Le Retour", des soupçons de harcèlement et d'irrégularités concernant une scène explicitement sexuelle mais simulée, impliquant la comédienne Esther Gohourou qui avait moins de 16 ans au moment du tournage.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2 min
La productrice Elisabeth Perez et la cinéaste Catherine Corsini posent le 15 février 2022 lors du dîner des producteurs organisé par les César à l'InterContinental Grand Hotel, à Paris. (JP PARIENTE/SIPA / SIPA)

La cinéaste Catherine Corsini et sa productrice Elisabeth Perez ont remercié mardi 25 avril le Festival de Cannes d'avoir maintenu leur film Le Retour en sélection officielle, démentant des soupçons de harcèlement et d'irrégularités concernant une scène explicitement sexuelle mais simulée, impliquant une actrice de moins de 16 ans. "Nous voudrions d’abord remercier le Festival de Cannes d’avoir confirmé l’invitation faite au film de Catherine Corsini", peut-on lire dans le communiqué repris par Allociné. 

Le texte comprend un témoignage de la jeune comédienne, Esther Gohourou, qui avait 15 ans et demi lors du tournage, et qui déclare vouloir "mettre fin à cette histoire" en précisant avoir refusé, comme son partenaire de 17 ans, des doublures et un coach d'intimité proposé par la cinéaste.

Esther Gohourou "va bien"

"On savait ce qu'on allait devoir tourner, qu'on ne verrait que les visages et qu'on aurait pas à se toucher en vrai. Et c'est ce qui s'est passé. Certaines personnes ont appelé l'assistante sociale du lycée pour dire des choses qui n'avait rien avoir avec ce qui s'est passé", conclut-elle. "Harold (l'autre jeune comédien) va bien et je vais bien".

Après la mise en cause de cette scène et des soupçons de harcèlement sur le tournage rapportés par Le Parisien et Télérama, le conseil d'administration du festival de Cannes avait "souhaité en savoir plus sur la situation de l'œuvre", avait écrit Le Parisien. Le Festival, qui se tient du 16 au 27 mai, l'a finalement intégré à sa sélection lundi.

"Des mails anonymes et diffamatoires ont été envoyés à toute la profession et à la presse, contribuant à créer une rumeur extraordinairement dommageable pour le film. Il est heureux que le plus grand festival du monde ait pris le temps d'en vérifier minutieusement la véracité", déclarent Catherine Corsini et sa productrice.

"Stoppons là les fantasmes !"

"Il n'y a aucune plainte d'aucune sorte déposée contre Catherine Corsini, ni contre la production du film. La seule irrégularité constatée (...), que nous avons très tôt reconnue, est un manquement administratif, celui d'une scène non déclarée et donc non visée par la Commission des enfants du spectacle", se défendent-elles.

"Stoppons là les fantasmes ! Les adolescents étaient habillés et la scène est filmée sur les visages. Il n'y avait ni attouchement ni contact inapproprié entre eux deux", ajoutent-elles. L'absence de déclaration de la scène en question a coûté à la réalisatrice une aide financière du Centre national du cinéma (CNC).

Dans un communiqué, le Collectif 50/50, qui promeut notamment la parité dans le cinéma et l'audiovisuel, a exprimé sa "consternation" à propos de la sélection du dernier long métrage de Corsini, soulignant que "les faits reprochés semblant suffisamment graves pour que le CNC gèle temporairement les subventions publiques destinées au film".

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