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Cannes 2022 : en compétition pour la cinquième fois, la belle histoire entre l'Américain James Gray et le festival

Le réalisateur américain fait preuve d’une belle constance à Cannes, pour la cinquième fois sélectionné en compétition depuis 2000, avec "Armageddon Time". Un parcours sans faute, ou presque…

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le réalisateur américain James Gray au photocall du Festival de Cannes le 24 mai 2013 pour "The Immigrant". (VALERY HACHE / AFP)

Si James Gray a tâté de tous les genres : thriller, amour, science-fiction ou aventure, un sujet habite tous ses films : la famille et les rapports filiaux. Autre constance : sa présence en compétition au Festival de Cannes, où en 22 ans il a présenté cinq films.

"The Yards" : Mention spéciale collective à Cannes

Les choses commencent bien pour James Gray lors de sa première prestation cannoise en 2000, puisque The Yards est auréolé d’une Mention spéciale pour l’ensemble des acteurs du film : Mark Wahlberg, Joaquin Phoenix, Charlize Theron, James Caan, Faye Dunaway, Ellen Burstyn. Excusez du peu, un tapis rouge royal.

C’est son deuxième film après Little Odessa, Lion d’argent à Venise en 1994. The Yards, histoire de corruption dans les transports new-yorkais, est aussi une histoire de famille entre un fils adopté et son frère naturel pris dans l’engrenage d’un thriller tragique. Magnifique.

"La Nuit nous appartient" : mafias russes

Sept ans après The Yards, Gray propulse sur la Croisette en 2007 La Nuit nous appartient, toujours avec Mark Wahlberg et Joaquin Phoenix qui s’avèrera son acteur fétiche dans quatre de ses sept films.

Comme dans The Yards l’acteur y incarne un personnage ambigu, compromis dans un réseau mafieux russe, comme il l’était dans l’entreprise de maintenance ferroviaire de son père auparavant. La famille, fil rouge de la filmographie du cinéaste, réside dans les rapports père-fils qu’entretient Mark Wahlberg avec son père, Robert Duvall, tous deux flics réputés incorruptibles. Synchronicité : la même année, David Cronenberg sort Les Promesses de l’ombre, également consacré aux mafias russes aux Etats-Unis, un sujet dont parlaient beaucoup les médias à l’époque, après la chute du mur de Berlin en 1989.

"Two Lovers" : Une histoire simple

Seulement un an après La nuit nous appartient, en 2008, James Gray place sur les starting-blocks Cannois Two Lovers, toujours avec Joaquin Phoenix, encore entouré d’un beau casting : Gwyneth Paltrow, Vinessa Shaw, Isabella Rossellini et Elias Koteas, dont on aimerait bien avoir des nouvelles au cinéma, mais présent aujourd’hui dans les séries.

Two Lovers entrecroise le conte et la tragédie. Avec d'un côté l’archétype du prince destiné à une dulciné par ses parents, de l'autre le déchirement de deux familles façon Roméo et Juliette. Un des plus beaux films d’amour, avec In the Mood for Love et 2046, de la même décennie.

"The Immigrant" : mélo

Dernier film présenté à Cannes avant Armageddon Time cette année, The Immigrant baisse d’un cran le niveau de la filmographie de James Gray. Avec Joaquin Phoenix encore devant sa caméra et Marion Cotillard, le réalisateur filme un mélo qui se déroule dans les années 20 à New York.

Le sujet, une jeune migrante polonaise tombant sous le joug d’un maquereau, renvoie aux films américains des années folles et à ses mélodrames. James Gray ne parvient pas ici à renouveler le genre qu’il avait sublimé dans Two Lovers.

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