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À voir absolument : l'excellent "Parasite" du Coréen Bong Joon-Ho, Palme d'or à Cannes

Régulièrement à Cannes toutes sections confondues, le Coréen Bong Joon-Ho a remporté la Palme d'or samedi 26 mai avec "Parasite". Son film est sorti en salles depuis le mecredi 5 juin.

Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Parasite de Bong Joan-Ho (Copyright The Jokers / Les Bookmakers)

Bong Joon-Ho était en compétition pour la deuxième fois à Cannes avec Parasite, après Okja qui avait fait couler beaucoup d’encre en 2017 comme première production Netflix en sélection officielle sur la Croisette.

Le réalisateur fait partie de ce que le cinéma coréen a de meilleur, aux côtés de Park Chan-Wook, Hang San-So ou Kim Ki-duk. Flirtant avec le cinéma de genre (Memories of Murders - Grand prix du film policier de Cognac -, The Host et Snowpiercer, deux films de SF projetés à la Quinzaine des réalisateurs et à Deauville), Bong Joon-Ho a également réalisé le drame intimiste teinté de polar Mother, vu à Un certain regard en 2009 à Cannes.

Family life

La famille Ki-taek, composée des parents et de deux grands enfants, vit dans un quartier pauvre de Séoul. Tous au chômage, ils chapardent à droite, à gauche et vivent de petits boulots. Par relation, l’aîné donne des cours d’anglais à la fille de riches propriétaires de la capitale. Il s’emploie à faire embaucher sa sœur comme professeur d’art, celle-ci recommande son père comme chauffeur, qui convainc son patron de prendre sa femme comme gouvernante. Ils profitent de leur nouvelle situation, jusqu’à ce qu’un incident fasse tout basculer dans l’horreur.

"Parasite" de Bong Joon-Ho. (Copyright The Jokers / Les Bookmakers)

La famille est un des thèmes majeurs de Bong Joon-Ho qui valorisait ses valeurs de solidarité contre l’adversité dans The Host. Le réalisateur coréen y revenait dans Mother où une mère s’échinait à innocenter son fils d’un crime qu’il n’avait pas commis. La famille de Parasite pourrait être celle de The Host 14 ans plus tard. Mais le monstre apocalyptique de 2006, contre lequel s’unissait une famille débrouillarde, laisse place à la précarité économique contre laquelle l’union fait la force. La solidarité est la même et la complémentarité de chacun contre l’adversité demeure commune.

Le sens de l’image

Bong Joon-Ho pourvoit toujours ses personnages d’une humanité communicative. L’humour y fait pour beaucoup, et son acteur fétiche Song Kang-Ho aurait mérité le prix d’interprétation masculine cannois, tant il est à chaque apparition irrésistible.

Le cinéaste pouvait prétendre lui-même au seul prix de la mise en scène. Car Parasite est de ce point de vue remarquable, dans son écriture toute progressive, avec un coup de théâtre qui relance le film jusqu’à un climax violent et déroutant. Le film pourrait se résumer à l’expression d’une lutte des classes jusqu’à la mort. Quant à l’image, elle est d’une élégance de tous les instants. Tous ces atouts et différents prix potentiels ont contaminé le jury, puisqu'il a remis sa Palme à Parasite, avec mérite. 

L'affiche de Parasite de Bong Joon-Ho. (Les Bookmakers / The Jokers)

La Fiche

Genre : Comédie dramatique / Thriller
Réalisateur : Bon Joon-Ho
Acteurs : Song Kang-Ho, Cho Yeo-jeong, So-Dam Park

Pays : Corée du Sud
Durée : 2h12
Sortie : 5 juin 2019
Distributeur : Les Bookmakers / The Jokers

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs


Synopsis
 : La famille de Ki-taek est au chômage et vit d'expédients. Leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les très riche Park. C’est le début d’un engrenage infernal, dont personne ne sortira indemne...

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