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Festival de Cannes 2014 : les prétendants au tapis rouge
A moins d'un mois avant l'annonce de la sélection officielle du Festival de Cannes, le 17 avril, Le Film français a publié ses derniers pronostics sur les longs métrages et réalisateurs pouvant prétendre à être en compétition, lors de cette 67e édition prévue du 14 au 25 mai. Comme de coutume, il y aura des habitués, des petits nouveaux et des surprises.
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Les ronds de serviette
Ce n'est pas vraiment une surprise, les frères Dardenne devraient encore être de la partie avec leur nouveau film "Deux jours, une nuit", après leur Palme pour "Rosetta" (1999), "L'Enfant" (2005) et leur Grand prix pour "Le Gamin à vélo" (2011). La sortie le 21 mai du film, avec Marion Cotillard, en fait un "candidat quasi certain", selon Le Film français. A connotation sociale, "Deux jours, deux nuits" voit Sandra aidée de son mari essayer de convaincre, le temps d'un week-end, ses collègues à renoncer à leur prime pour garder son emploi. Autre doublement "palmé" ("Papa est en voyage d'affaire" en 1985, et "Underground" en 1995), Emir Kusturica pourrait présenter "L'Amour et la paix", avec Monica Bellucci, où, en pleine guerre, la femme d'un militaire décède juste avant leur mariage. Le Festival pourrait-il se passer du géant serbe et de la belle italienne sur le tapis rouge ? Ken Loach (Palme d'or avec "Le vent se lève" en 2006, et Prix du jury en 2012 avec "La Part des Anges") serait quant à lui de retour pour la 12e fois avec "Jimmy's Hall", d'après l'histoire vraie d'un communiste irlandais émigré aux Etats-Unis en 1909, puis revenu au pays, activiste politique indésirable et déporté en 1933 aux USA, cas unique en Irlande.
Après sa Caméra d'or en 1997 ("Suzaku") et son Grand prix en 2007 pour "La Forêt de Mogari", la japonaise Naomi Kawase est pronostiquée avec "Still the Water". Aimé des jurys cannois (Grand prix pour "Uzak" en 2003, Prix de la mise en scène 2008 pour "Les Trois singes", Grand prix 2011 pour "Il était une fois en Anatolie"), le turc Nuri Bilge Ceylan serait de retour avec "Sommeil d'hiver", un drame familial où l'ennui fait remonter les rancœurs entre un comédien à la retraite, sa femme et la sœur de cette dernière.
Prix de la mise en scène en 1993 pour "Naked", Palme d'or en 1996 pour "Secrets et mensonges", Mike Leigh serait bien récompensé de ses efforts pour être parvenu à réaliser son biopic sur le peintre paysagiste britannique J.M.W. Turner, simplement titré "Mr. Turner", où il retrouve pour la cinquième fois son acteur Timothy Spall. Six fois sélectionné à Cannes, Jean-Luc Godard pourrait monter les marches avec "Adieu au langage", sur un scénario original de sa plume, dont on ne sait rien, et des jeunes acteurs peu connus : Héloïse Godet, Zoé Bruneau et Kamel Abdeli.
Les valeurs sûres
Lui aussi a quasiment son rond de serviette sur la Croisette, mais n'a jamais remporté la Palme. "Crash" avait tout de même décroché en 1996 le Prix spécial du Jury et il a été président du jury en 1999 : David Cronenberg pourrait présenter "Maps to the Stars", avec John Cusack, Robert Pattison, Julianne Moore et Mia Wasikovska. Le film évoque la famille Weiss, dynastie hollywoodienne, obsédée par la célébrité. Il serait encore étonnant que le Festival se prive d'une telle affiche pour les marches, alors que la sortie du film est prévue au mois de mai, ce qui est de bon augure. Son compatriote et ami Atom Egoyan, également habitué de Cannes (cinq fois en sélection officielle), Grand prix pour "De beaux lendemain" en 1997, foulerait le tapis rouge avec "Captives". Le sujet : huit ans après la disparition de Cassandra, ses parents et la police relancent l'enquête, suite à l'émergence d'indices troublants. Toujours en provenance du Canada, mais du Québec, Denis Arcand est pressenti, après avoir été présent quatre fois dans la sélection officielle ("Les Invasions barbares", "L'Âge des ténèbres", "Stardom", "Jésus de Montréal" – Prix du jury 1989) et une fois à la Quinzaine des réalisateurs en 1986 ("Le Déclin de l'empire américain"). Son "Règne de la beauté" (ex "Deux nuits/Two Nights"), avec Mélanie Thierry, Eric Bruneau, Marie-José Croze et Edith Scob, retrace le voyage d'affaires d'un jeune homme à Toronto, où il entretient une liaison avec une jeune femme durant deux nuits.
Encore en provenance de la Belle province, le talentueux Xavier Dolan, pourrait faire partie de la compétition officielle avec "Mommy", où une mère se voit confier la garde d'un enfant difficile qui a fait le tour des institutions. Dolan a déjà été sélectionné deux fois à Un certain regard ("Les Amours imaginaires", "Laurence Anyways") et une autre à la Quinzaine des réalisateurs ("J'ai tué ma mère"). Le passage d'Un certain regard à la compétition est un classique que mériterait amplement le Québécois.
Abel Ferrara pourrait bien déambuler sur la Croisette avec "Welcome to New York", sur l'affaire DSK, interprété par Gérard Depardieu et Jacqueline Bizet, que l'on verrait bien hors compétition. Toujours côté américain, l'on cite la première réalisation de Ryan Gosling, "How to Catch a Monster", où une mère et ses deux enfants sont projetés dans un monde fantastique jusqu'à une mystérieuse ville sous-marine. Avec Christina Hendricks, Ben Mendelsohn, Eva Mendes et Reda Kateb. Parmi les titres cités venant des Etats-Unis, ressort "Knight of Cups" de Terrence Malick (Palme d'or pour "Tree oLife" en 2012), avec une distribution de premier ordre : Christian Bale, Natalie Portman et Cate Blanchett. Pourvu qu'il soit bouclé à temps ! John Boorman est également cité avec "Queen and Country", où une espionne parcourt le monde contre le terrorisme pour protéger sa reine. Clint Eastwood pourrait bien faire le déplacement pour présenter son film musical "Jersey Boys", avec Christopher Walken, qui retrace le parcours du groupe des années 60 "The Four Seasons". La sortie du film le 18 juin est également de bon augure, pour ce qui ferait un excellent film de clôture. Enfin, le "Birdman" du Mexicain Alejandro Gonzales Inarritu ("Babel" - Prix du jury et de la mise en scène en 2006), avec Michael Keaton, Naomi Watts et Edward Norton, est une trop belle affiche pour ne pas passer à côté. L'on y voit un acteur en rupture de ban, célèbre pour avoir interprété un super-héros au cinéma, tenter de retrouver sa gloire passée en montant une pièce à Broadway. Keaton n'a-t-il pas un peu cette image de has-been après avoir connu la gloire en Batman ? Curieuse coïncidence…
En provenance d'Australie, est souvent cité "The Rover" de David Michôd, avec Robert Pattison. Le cinéaste avait beaucoup impressionné avec son premier long métrage "Animal Kingdom" en 2010. Son nouveau film voit un misanthrope, réfugié seul dans le bush australien, attaqué par un gang qui lui vole sa voiture. Il va être aculé à faire équipe avec un de ses agresseurs, blessé et abandonné par les siens. Si cette présence était confirmée, cela serait le premier passage de l'Australien à Cannes, après seulement deux réalisations. Curieusement, rien n'a encore percé sur les films asiatiques, pourtant pléthoriques dans les sélections précédentes. On peut compter sur les organisateurs pour ne pas les oublier. L'Europe est, elle, pressentie avec deux films en provenance d'Allemagne : "The Cut" de Faith Akin, qui pourrait concourir cependant sous bannière française, et "Phoenix" de Christian Petzold, signataire du très remarqué "Barbara", Ours d'argent du Meilleur réalisateur à Berlin en 2012. Prix du jury en 1998, avec "Festen" et Prix du jury œcuménique avec "La Chasse" en 2012, le Danois Thomas Vinterberg a des chances de revenir sur les marches avec "Far from the Madding Crowd", mais sous le drapeau britannique.
Le casse-tête français
Comme chaque année, les films français se bousculent au portillon de la sélection officielle, sachant que cinq longs métrages nationaux participent traditionnellement à la compétition.
Habitué du Festival, Bertrand Bonello a déjà fait quatre fois le voyage à Cannes, où en 2003 il était en compétition officielle avec "Tiresia", et en 2012 avec "L'Apollonide (Souvenirs d'une maison close)". Il devrait être présent cette année avec "Saint-Laurent", le deuxième biopic sur le célèbre créateur de mode, qui, un temps, fut pressenti comme film d'ouverture du Festival, depuis remplacé par "Grace de Monaco", la biographie filmée de la célèbre princesse, signé Olivier Dahan, avec Nicole Kidman. Autre habitué, il serait bien étonnant que Robert Guediguian ne soit pas de la fête, avec "Au fil d'Ariane" dont la sortie est attendue le 18 juin. Cela pourrait être la septième sélection du Marseillais à Cannes depuis 1984, dont une fois en compétition avec "Marie-Jo et ses deux amours" et une autre à Un certain regard avec "Marius et Jeannette". Comme l'intitulé le laisse supposer, sa compagne Ariane Ascaride tient le rôle-titre, avec à son côté la "famille" Guédiguian : Jacques Boudet, Jean-Pierre Daroussin et Gérard Meylan. Ariane y est toute seulette, puisque ses invités à son anniversaire se sont tous désistés. Elle quitte alors sa jolie banlieue pour se perdre dans la grande ville… Encore un pilier du Festival : Olivier Assayas, six fois présent à Cannes, avec trois films projetés en compétition : "Les Destinés sentimentales", "Demon Lover" et "Clean". Il pourrait monter les marches avec "Sils Maria", où une comédienne interprète à vingt ans de distance les deux rôles opposés d'une même pièce, cette situation la mettant face à ses doutes. Avec Juliette Binoche, Kristen Stewart et Daniel Brûl. Laurent Cantet, Palme d'or en 2008 avec "Entre les murs" est pour son compte en train de finaliser "Retour à Ithaque" qu'il a tourné à Cuba. Cinq amis se retrouvent pour fêter le retour de l'un d'entre eux, après 16 ans d'exil, Du crépuscule à l'aube, ils évoquent leur jeunesse pleine de foi dans l'avenir et leurs désillusions d'aujourd'hui.
Beaucoup d'autres titres ont un fort potentiel, toujours selon le Film français : "Trois cœurs" de Benoît Jacquot, "La Rançon de la gloire" de Xavier Beauvois, "Géronimo" de Tony Gatlif, "L'Homme qui en savait trop" d'André Téchiné, "Métamorphoses" de Christophe Honoré, "Love Bird people" de Pascal Ferrand (qui a pris un an pour peaufiner son film, en vue de Cannes ?), "La Chambre bleue" de Mathieu Amalric, "The Search" de Michel Hazanavicius, avec Bérénice Bejo.
Résultat des courses, le 17 avril prochain !
Ce n'est pas vraiment une surprise, les frères Dardenne devraient encore être de la partie avec leur nouveau film "Deux jours, une nuit", après leur Palme pour "Rosetta" (1999), "L'Enfant" (2005) et leur Grand prix pour "Le Gamin à vélo" (2011). La sortie le 21 mai du film, avec Marion Cotillard, en fait un "candidat quasi certain", selon Le Film français. A connotation sociale, "Deux jours, deux nuits" voit Sandra aidée de son mari essayer de convaincre, le temps d'un week-end, ses collègues à renoncer à leur prime pour garder son emploi. Autre doublement "palmé" ("Papa est en voyage d'affaire" en 1985, et "Underground" en 1995), Emir Kusturica pourrait présenter "L'Amour et la paix", avec Monica Bellucci, où, en pleine guerre, la femme d'un militaire décède juste avant leur mariage. Le Festival pourrait-il se passer du géant serbe et de la belle italienne sur le tapis rouge ? Ken Loach (Palme d'or avec "Le vent se lève" en 2006, et Prix du jury en 2012 avec "La Part des Anges") serait quant à lui de retour pour la 12e fois avec "Jimmy's Hall", d'après l'histoire vraie d'un communiste irlandais émigré aux Etats-Unis en 1909, puis revenu au pays, activiste politique indésirable et déporté en 1933 aux USA, cas unique en Irlande.
Après sa Caméra d'or en 1997 ("Suzaku") et son Grand prix en 2007 pour "La Forêt de Mogari", la japonaise Naomi Kawase est pronostiquée avec "Still the Water". Aimé des jurys cannois (Grand prix pour "Uzak" en 2003, Prix de la mise en scène 2008 pour "Les Trois singes", Grand prix 2011 pour "Il était une fois en Anatolie"), le turc Nuri Bilge Ceylan serait de retour avec "Sommeil d'hiver", un drame familial où l'ennui fait remonter les rancœurs entre un comédien à la retraite, sa femme et la sœur de cette dernière.
Prix de la mise en scène en 1993 pour "Naked", Palme d'or en 1996 pour "Secrets et mensonges", Mike Leigh serait bien récompensé de ses efforts pour être parvenu à réaliser son biopic sur le peintre paysagiste britannique J.M.W. Turner, simplement titré "Mr. Turner", où il retrouve pour la cinquième fois son acteur Timothy Spall. Six fois sélectionné à Cannes, Jean-Luc Godard pourrait monter les marches avec "Adieu au langage", sur un scénario original de sa plume, dont on ne sait rien, et des jeunes acteurs peu connus : Héloïse Godet, Zoé Bruneau et Kamel Abdeli.
Les valeurs sûres
Lui aussi a quasiment son rond de serviette sur la Croisette, mais n'a jamais remporté la Palme. "Crash" avait tout de même décroché en 1996 le Prix spécial du Jury et il a été président du jury en 1999 : David Cronenberg pourrait présenter "Maps to the Stars", avec John Cusack, Robert Pattison, Julianne Moore et Mia Wasikovska. Le film évoque la famille Weiss, dynastie hollywoodienne, obsédée par la célébrité. Il serait encore étonnant que le Festival se prive d'une telle affiche pour les marches, alors que la sortie du film est prévue au mois de mai, ce qui est de bon augure. Son compatriote et ami Atom Egoyan, également habitué de Cannes (cinq fois en sélection officielle), Grand prix pour "De beaux lendemain" en 1997, foulerait le tapis rouge avec "Captives". Le sujet : huit ans après la disparition de Cassandra, ses parents et la police relancent l'enquête, suite à l'émergence d'indices troublants. Toujours en provenance du Canada, mais du Québec, Denis Arcand est pressenti, après avoir été présent quatre fois dans la sélection officielle ("Les Invasions barbares", "L'Âge des ténèbres", "Stardom", "Jésus de Montréal" – Prix du jury 1989) et une fois à la Quinzaine des réalisateurs en 1986 ("Le Déclin de l'empire américain"). Son "Règne de la beauté" (ex "Deux nuits/Two Nights"), avec Mélanie Thierry, Eric Bruneau, Marie-José Croze et Edith Scob, retrace le voyage d'affaires d'un jeune homme à Toronto, où il entretient une liaison avec une jeune femme durant deux nuits.
Encore en provenance de la Belle province, le talentueux Xavier Dolan, pourrait faire partie de la compétition officielle avec "Mommy", où une mère se voit confier la garde d'un enfant difficile qui a fait le tour des institutions. Dolan a déjà été sélectionné deux fois à Un certain regard ("Les Amours imaginaires", "Laurence Anyways") et une autre à la Quinzaine des réalisateurs ("J'ai tué ma mère"). Le passage d'Un certain regard à la compétition est un classique que mériterait amplement le Québécois.
Abel Ferrara pourrait bien déambuler sur la Croisette avec "Welcome to New York", sur l'affaire DSK, interprété par Gérard Depardieu et Jacqueline Bizet, que l'on verrait bien hors compétition. Toujours côté américain, l'on cite la première réalisation de Ryan Gosling, "How to Catch a Monster", où une mère et ses deux enfants sont projetés dans un monde fantastique jusqu'à une mystérieuse ville sous-marine. Avec Christina Hendricks, Ben Mendelsohn, Eva Mendes et Reda Kateb. Parmi les titres cités venant des Etats-Unis, ressort "Knight of Cups" de Terrence Malick (Palme d'or pour "Tree oLife" en 2012), avec une distribution de premier ordre : Christian Bale, Natalie Portman et Cate Blanchett. Pourvu qu'il soit bouclé à temps ! John Boorman est également cité avec "Queen and Country", où une espionne parcourt le monde contre le terrorisme pour protéger sa reine. Clint Eastwood pourrait bien faire le déplacement pour présenter son film musical "Jersey Boys", avec Christopher Walken, qui retrace le parcours du groupe des années 60 "The Four Seasons". La sortie du film le 18 juin est également de bon augure, pour ce qui ferait un excellent film de clôture. Enfin, le "Birdman" du Mexicain Alejandro Gonzales Inarritu ("Babel" - Prix du jury et de la mise en scène en 2006), avec Michael Keaton, Naomi Watts et Edward Norton, est une trop belle affiche pour ne pas passer à côté. L'on y voit un acteur en rupture de ban, célèbre pour avoir interprété un super-héros au cinéma, tenter de retrouver sa gloire passée en montant une pièce à Broadway. Keaton n'a-t-il pas un peu cette image de has-been après avoir connu la gloire en Batman ? Curieuse coïncidence…
En provenance d'Australie, est souvent cité "The Rover" de David Michôd, avec Robert Pattison. Le cinéaste avait beaucoup impressionné avec son premier long métrage "Animal Kingdom" en 2010. Son nouveau film voit un misanthrope, réfugié seul dans le bush australien, attaqué par un gang qui lui vole sa voiture. Il va être aculé à faire équipe avec un de ses agresseurs, blessé et abandonné par les siens. Si cette présence était confirmée, cela serait le premier passage de l'Australien à Cannes, après seulement deux réalisations. Curieusement, rien n'a encore percé sur les films asiatiques, pourtant pléthoriques dans les sélections précédentes. On peut compter sur les organisateurs pour ne pas les oublier. L'Europe est, elle, pressentie avec deux films en provenance d'Allemagne : "The Cut" de Faith Akin, qui pourrait concourir cependant sous bannière française, et "Phoenix" de Christian Petzold, signataire du très remarqué "Barbara", Ours d'argent du Meilleur réalisateur à Berlin en 2012. Prix du jury en 1998, avec "Festen" et Prix du jury œcuménique avec "La Chasse" en 2012, le Danois Thomas Vinterberg a des chances de revenir sur les marches avec "Far from the Madding Crowd", mais sous le drapeau britannique.
Le casse-tête français
Comme chaque année, les films français se bousculent au portillon de la sélection officielle, sachant que cinq longs métrages nationaux participent traditionnellement à la compétition.
Habitué du Festival, Bertrand Bonello a déjà fait quatre fois le voyage à Cannes, où en 2003 il était en compétition officielle avec "Tiresia", et en 2012 avec "L'Apollonide (Souvenirs d'une maison close)". Il devrait être présent cette année avec "Saint-Laurent", le deuxième biopic sur le célèbre créateur de mode, qui, un temps, fut pressenti comme film d'ouverture du Festival, depuis remplacé par "Grace de Monaco", la biographie filmée de la célèbre princesse, signé Olivier Dahan, avec Nicole Kidman. Autre habitué, il serait bien étonnant que Robert Guediguian ne soit pas de la fête, avec "Au fil d'Ariane" dont la sortie est attendue le 18 juin. Cela pourrait être la septième sélection du Marseillais à Cannes depuis 1984, dont une fois en compétition avec "Marie-Jo et ses deux amours" et une autre à Un certain regard avec "Marius et Jeannette". Comme l'intitulé le laisse supposer, sa compagne Ariane Ascaride tient le rôle-titre, avec à son côté la "famille" Guédiguian : Jacques Boudet, Jean-Pierre Daroussin et Gérard Meylan. Ariane y est toute seulette, puisque ses invités à son anniversaire se sont tous désistés. Elle quitte alors sa jolie banlieue pour se perdre dans la grande ville… Encore un pilier du Festival : Olivier Assayas, six fois présent à Cannes, avec trois films projetés en compétition : "Les Destinés sentimentales", "Demon Lover" et "Clean". Il pourrait monter les marches avec "Sils Maria", où une comédienne interprète à vingt ans de distance les deux rôles opposés d'une même pièce, cette situation la mettant face à ses doutes. Avec Juliette Binoche, Kristen Stewart et Daniel Brûl. Laurent Cantet, Palme d'or en 2008 avec "Entre les murs" est pour son compte en train de finaliser "Retour à Ithaque" qu'il a tourné à Cuba. Cinq amis se retrouvent pour fêter le retour de l'un d'entre eux, après 16 ans d'exil, Du crépuscule à l'aube, ils évoquent leur jeunesse pleine de foi dans l'avenir et leurs désillusions d'aujourd'hui.
Beaucoup d'autres titres ont un fort potentiel, toujours selon le Film français : "Trois cœurs" de Benoît Jacquot, "La Rançon de la gloire" de Xavier Beauvois, "Géronimo" de Tony Gatlif, "L'Homme qui en savait trop" d'André Téchiné, "Métamorphoses" de Christophe Honoré, "Love Bird people" de Pascal Ferrand (qui a pris un an pour peaufiner son film, en vue de Cannes ?), "La Chambre bleue" de Mathieu Amalric, "The Search" de Michel Hazanavicius, avec Bérénice Bejo.
Résultat des courses, le 17 avril prochain !
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