"Ni juge, ni soumise", le documentaire coup de poing de l'équipe de Strip-tease
"Ce n'est pas du cinéma, c'est pire !" dit le slogan du film "Ni Juge, ni soumise". Six ans après l'arrêt de l'émission Strip-tease, Jean Libon et Yves Hinant, les deux coéalisateurs, reviennent avec un documentaire en format long. Même ton, même réalisme, mêmes personnages hauts en couleur, le film suit le quotidien de la juge d'instruction Anne Gruwez.
Reportage : N. Hayter / A. Berthiau / T. Mongellaz / B. Vidal
Anne Gruwez : le bon casting
Le film est le fruit d'une complicité de dix ans entre Anne Gruwez, la juge et Jean Libon, l'un des réalisateurs. Avec son caractère bien trempé, son petit air de Yolande Moreau et son regard vif, Anne Gruwez a tapé dans l'oeil des deux réalisateurs. "Elle pince quand même ! En plus c'est quelqu'un qui fait extrêmement bien son métier", souligne Jean Libon.J'ai suivi des cours de self-défense et je suis parfaitement capable de vous plaquer au sol
"Ni Juge, ni soumise"La réalité qui dépasse la fiction
Comme pour la série Strip-tease, les deux réalisateurs ont infiltré leurs caméras dans le bureau de la juge et dans ses déplacements. Sans jamais influencer les personnes filmées, Jean Libon et Yves Hinant ont suivi pendant trois ans cette juge d'instruction de Bruxelles au cours d'enquêtes criminelles, d'auditions et de perquisitions de scènes de crime.
Au volant de sa 2CV bleue, sous son parapluie rose, Anne Gruwez va au-devant des prévenus avec un naturel désarmant. Tout semble hors normes y compris les histoires des personnes interrogées. Au fur et à mesure, les principaux protagonistes oublient la présence des caméras et se laissent aller au naturel.
En fait ce qu'il y a de moins cher, c'est que vous mouriez tout de suite
"Ni juge ni soumiseUn petit air de Strip-tease
Durant près de vingt-cinq ans, l'émission Strip-tease a rythmé la grille de programmation de France 3. Jean Libon et Yves Hinant, cocréateurs de la série franco-belge, peignaient des tranches de vie et montraient les gens tels qu'ils étaient. On y a découvert des personnages tous plus fantasques les uns que les autres. Pathétiques ou drolatiques, mais toujours attendrissants. Car la démarche des deux réalisateurs n'a jamais été guidée par la cruauté.
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