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Mort de l'autrichien Michael Glawogger, le réalisateur de "Whores' Glory"

Le réalisateur autrichien de documentaires et de fictions Michael Glawogger est décédé dans la nuit de mardi à mercredi au Liberia où il tournait, après avoir contracté le paludisme. Il était notamment l'auteur de "Whores' Glory" primé à Venise en 2011.
Article rédigé par franceinfo - Lorenzo Ciavarini Azzi (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Michael Glawogger avait été primé dans la sélection Horizon à la Mostra de Venise de 2011 pour "Whores' Glory"
 (EKATERINA CHESNOKOVA / RIA NOVOSTI)

Michael Glawogger était un réalisateur, scénariste et directeur de la photographie autrichien. Bien que son travail couvre également la fiction (de la comédie), c'est surtout au documentaire que restera associé Glawogger, notamment grâce à un nombre important de films aux thèmes sociaux ou politiques. Ses études de cinéma (à San Francisco et à Vienne) en poche, il fait ses débuts aux côtés notamment d'un autre réalisateur autrichien, Ulrich Seidl, pour lequel il signe le scénario de "Losses to be expected" (documentaire de 1992). 

Une vision de la mondialisation 

Deux de ses films sont centrés sur des destins difficiles dans plusieurs pays du monde : "Megacities", de 1998 (tourné à Bombay, New-York, Moscou et Mexico) et "La Mort du travailleur" (Workingman's Death, 2004). 

Parmi ses autres films documentaires, on citera notamment "France, nous voilà" (1999), dans lequel il suit l'équipe de football autrichienne durant la coupe du monde de 1998, et "Zur Lage: Österreich in sechs Kapiteln" , film réalisé avec trois autres cinéastes autrichiens (dont Ulrich Seidl) autour du thème de la conscience nationale, au moment de l'arrivée du parti de droite de la Liberté en Autriche, en 2000.

A partir de 2006, Michael Glawogger tourne trois films de fiction, à commencer par "Slumming", sélectionné à la Berlinale 2006. Il revient ensuite au documentaire avec "Whores’ Glory", qui explore le quotidien de prostituées en Thaïlande, au Bangladesh et au Mexique. Pour ce film, il avait reçu en 2011 le Prix spécial du jury de la sélection Horizons à la Mostra de Venise.  
Âgé de 54 ans, le documentariste avait entrepris en décembre un voyage autour du monde pour en tirer son prochain film.





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