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Juliette Gréco se dévoile dans un portrait inédit ce soir sur France 2

Icône de la chanson française, Juliette Gréco incarne la liberté, l'impertinence, la sensualité et les grandes heures d'un Saint-Germain-des-Près en pleine effervescence. Un portrait, diffusé ce soir sur France 2, raconte le parcours de cette artiste singulière.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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  (Guillaume Souvant / AFP)

Icône de la chanson française, Juliette Gréco incarne la liberté, l'impertinence, la sensualité et les grandes heures d'un Saint-Germain-des-Près en pleine effervescence. "C'est peut-être parce que je ne m'attendais à rien que tant de choses me sont arrivées", dit Juliette Gréco en ouverture de ce documentaire à base d'images d'archives, d'extraits de chansons, de témoignages de proches et dont le fil rouge est un entretien de l'artiste avec le journaliste Stéphane Bern.

Juliette Gréco en 1957
 (Daniel Fallot / INA / AFP)

Une enfant timide

Intitulé "Juliette Gréco, une femme libre", il revient d'abord sur l'enfance aventureuse de celle qui, "mal aimée par sa mère", comprit très tôt que pour être heureuse, "il ne fallait rien attendre des autres". Timide, la petite Juliette se réfugiait dans le silence et pouvait passer des heures sans ouvrir la bouche.
 
Alors que sa mère et sa sœur sont déportées pendant la guerre (elles reviendront des camps), elle est épargnée du fait de son jeune âge. Le documentaire la montre, au sortir de l'adolescence, sans le sou, exilée à Paris. C'est la Libération et, avec elle, l'effervescence retrouvée dans les cabarets et les clubs de jazz de Saint-Germain-des-Près, quartier proche de la pension où elle réside.
 
Juliette Gréco y croise le Tout Paris intellectuel et artistique de l'époque : Sartre, Beauvoir, Vian, Prévert, Brel, Ferré, Sagan, Camus, Cocteau... Elle sera la muse de quelques-uns, comme Charles Trenet ou Serge Gainsbourg. "Il n'y a pas d'auteur digne de ce nom qui n'ait souhaité écrire pour elle", dira d'elle l'auteur de "La Javanaise", titre qu'il lui offrira.

Beauté et insolence

Amante, maîtresse, éternelle amoureuse, c'est à 19 ans qu'elle rencontre le premier homme de sa vie, le champion automobile Jean-Pierre Wimille, qui se tuera peu après au volant d'un bolide, en Argentine.
 
Elle partagera aussi la vie du jazzman noir Miles Davis, au mépris des préjugés de l'époque, celle du comédien Philippe Lemaire (dont elle aura une fille), du producteur américain Darryl Zanuck, de 30 ans son aîné, et de l'acteur Michel Piccoli avec qui elle vivra onze ans.
           
Dans les années 1950, Hollywood fait appel à ses yeux de biche et en France elle s'illustrera notamment en incarnant, en 1965, un double rôle dans "Belphégor ou le fantôme du Louvre".

Sa beauté et son insolence s'exprimeront à merveille dans "Déshabillez-moi", ode à la femme libre et à la sensualité qu'elle crée en 1968 au Théâtre de la Ville, à Paris.

À 88 ans, après une carrière de près de sept décennies, la "Jolie Môme" a entamé au printemps dernier une tournée d'adieux intitulée "Merci". Elle se poursuivra en 2016 et fera halte notamment au Musée du Louvre, les 5 et 6 février, ainsi qu'au Japon et à Londres. "Juliette Gréco, une femme libre", le mercredi 30 décembre, à 23H20, sur France 2.

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