Festival du film d'aventure : "Solidream" emporte le Grand Prix

Le 11e festival du film d'Aventure de La Rochelle a accueilli durant quatre jours nombre de réalisateurs, aventuriers, explorateurs, sur terre, mer et dans les airs, revenant des régions les plus exotiques et reculées du monde pour témoigner avec leurs images que l'aventure au XXIe siècle est bien et toujours à l'ordre du jour.

"Solidream", un film de défis et d'humanité

"Solidream" (rêve solidaire) un long métrage de 90 mn sous-titré "trois ans de défis et d'amitié autour du monde", raconte donc l'immense périple de 54.000 km à vélo autour du monde de trois copains d'enfance, Brian Mathé, Morgan Monchaud et Siphay Vera. L'un des messages qu'ils tentent de faire passer dans leur film est celui d'aimer et d'"apprécier l'ailleurs dans la riche simplicité". Ils souhaitent aussi "montrer qu'une démarche simple, à la porté de tous, permet d'y accéder", écrivent-ils sur leur site.  

"China Jam", une épopée montagnarde
 
"China Jam" d'Evrard Wendenbaum s'est taillée la part du lion en remportant à la fois le Grand Prix du Public et le Grand Prix de l'Aventure. Il s'agit d'une épopée montagnarde décalée, spectaculaire, humoristique et même musicale, de trois alpinistes belges accrochés pendant 15 jours sur une vertigineuse paroi des Monts Célestes, entre Chine et Kirghizistan.

19 films étaient en compétition pour cette 11e édition du festival dont le jury était présidé par le journaliste de France Inter Daniel Fiévet. 

"Gold of Bengale" obtient le Prix des Collégiens
   
Le jeune ingénieur Corentin de Chatelperron, 31 ans, a séduit les jeunes spectateurs qui lui ont attribué le Prix des Collégiens pour son nouveau film "Gold of Bengale". Corentin de Chatelperron s'était distingué en 2010 par une traversée en solitaire entre le Bengladesh et la France à bord de Tara-Tari, un voilier construit en matériaux composites avec de la fibre de jute, principale production Bengalie. Dans son nouveau film scientifico-aventureux,  il remet le couvert avec un nouveau bateau toujours en fibre de jute et son arsenal de low technology, écolo sympa, inventif et créatif.  

Un palmarès difficile

L'accouchement du palmarès a été long et douloureux pour le jury, tant la sélection des films en compétition, de par leur qualité et diversité, thématique et géographique était riche.

D'autres longs métrages comme "The boy who flies", (le garçon qui vole) un conte philosophique du Canadien Benjamin Jordan tourné au Malawi aurait mérité lui aussi une récompense. Tout comme "Babouchka l'enfer du pôle" qui met en scène la tentative avortée de Sébastien Roubinet en 2013 pour traverser la banquise arctique à bord de son petit voilier char à voile. Ou encore "Objectif Amazone", une descente en radeau du plus long fleuve du monde, auraient pu eux aussi être distingués.