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Cannes 2015 : des élèves du Collège Paul Eluard de Saint-Denis font leur cinéma

Trente élèves du Collège Paul Eluard de Saint-Denis (93) sont invités à Cannes dans le cadre d'un programme de sensibilisation à l'écriture cinématographique. Au programme : la rencontre avec Nabil Ayouch. Le réalisateur franco-marocain engagé a fait un retour triomphal à la Quinzaine des réalisateurs avec son nouvel opus "Much Love".
Article rédigé par Anne Elizabeth Philibert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les élèves du collège Saint-Denis vont se rendre trois jours à Cannes
 (France Télévisions/culturebox )

C'est un rêve qui se réalise pour une trentaine d'élèves du Collège Paul Eluard de Saint-Denis qui vont rarement au cinéma. Ces jeunes du 93 sont invités à passer trois jours sur la croisette à Cannes.

Situé en zone sensible, le collège Paul Eluard, est pourtant assez réputé. C'est celui qui a fait le plus progresser ses élèves en 2014. Certainement parce qu'il leur propose tout un tas de projets et d'expériences riches et variées (voyages, rencontres, débats). Cette fois, c'est un projet pédagogique autour du cinéma, lancé par un professeur d'histoire. Ce dernier a proposé aux collégiens d'étudier, d'analyser et de décrypter les images du film-documentaire de Nabil Ayouche. Réalisé au début des années 2000, "Ali Zoua, prince de la rue" raconte l'histoire d'une bande de gamins dans les rues de Casablanca, liés par une amitié indéfectible.

Très touchés par le film, les jeunes ont la chance de rencontrer le cinéaste, et d'échanger autour de ce long métrage, lors du Festival de Cannes. Le 7e art leur permet ainsi de souvrir au monde, de découvrir une autre réalité et de faire des rencontres uniques. Des échanges qui pourraient même susciter quelques vocations. 

Reportage : Valentine Ponsy - Virginie Delahautemaison - Pierrick Guennegan - Kulimoetoke Lemanahalatai


Nabil Ayouch est un cinéaste engagé. Après l'histoire de ces bandes de gamins des rues de Casablanca, il s'est penché en 2012 sur un sujet toujours d'actualité : les mécanismes de la radicalisation avec "Les chevaux de Dieu".

Le réalisateur franco-Marocain a choisi en 2015 de s'attaquer à un nouveau thème, l'un des plus tabous de la société orientale : la prostitution. Sans complaisance, ni concession mais sans porter aucun jugement, le cinéaste aborde l'histoire sombre de quelques prostituées de Marrakech, de façon quasi-documentaire. "Much Loved", son nouvel opus a fait un triomphe à la Quinzaine des Réalisateurs. 
 

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