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À Fameck en Moselle, le Festival du film arabe entre en résonance avec la situation actuelle au Proche-Orient

La 34e édition du Festival du film arabe s'est achevée dimanche à Fameck en Moselle. Une édition qui fût particulièrement émouvante avec le conflit Israélo-palestinien actuel, très présent dans l'esprit des festivaliers.
Article rédigé par Léna Thobie-Gorce
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Extrait du film "Tel Aviv-Beyrouth" de Michale Boganim, présenté au Festival du film arabe de Fameck (Moselle). ("Tel Aviv-Beyrouth" / Michale Boganim – France 3 Lorraine : B. Demange / E. Bertrand / M. Schwaiger)

Le cinéma, comme une fenêtre ouverte sur le monde et notamment sur ce qu'il se passe au Proche-Orient. C'est tout l'enjeu du Festival du film arabe de Fameck, véritable vitrine de la culture arabe en Moselle. Sa 34e édition se tenait du 5 au 15 octobre 2023 avec cette année, le Maroc, comme pays mis à l'honneur, en soutien face au terrible tremblement de terre qui a récemment frappé le pays.

Festival du film arabe à Fameck
Festival du film arabe à Fameck Festival du film arabe à Fameck (France 3 Lorraine : B. Demange / E. Bertrand / M. Schwaiger)

Au total, plus de 110 projections sont programmées sur les 10 jours de festival, avec des productions venant de nombreux pays : l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, la Syrie, la Palestine, l’Irak ou encore le Liban. Lors de chaque édition, plusieurs films sont récompensés à l'occasion d'une cérémonie de remise des prix. Cette année, le jury, présidé par Zinedine Soualem, a décerné le Grand prix à Leïla Kilani pour son long métrage, Indivision.

Le film raconte l’histoire d’une famille qui se réunit sur le vieux domaine familial dans les collines de Tanger. L’opportunité de vendre une énorme parcelle du domaine à un promoteur immobilier ferait d’eux des millionnaires, mais la transaction s’avère plus compliquée que prévu.

Un écho particulier avec le contexte actuel

"Ça fait mal de savoir que tous ces gens-là souffrent dans des pays où il n'y a pas la paix et il n'y aura peut-être jamais la paix. Et voir tous ces êtres humains qui souffrent et qui ne sont pas la cause de ce conflit, c'est terrible", confie une spectatrice à la fin de la projection de Tel Aviv-Beyrouth de Michale Boganim. Un film puissant sur le destin de deux familles entre le Liban et Israël, mais aussi sur l'exil et les douleurs de la guerre.

"Selon le pays d'origine, selon la communauté à laquelle on appartient, on est plus ou moins touché, mais on partage ensemble, c'est l'essentiel".

Brigitte Vaisse, présidente du Festival du film arabe

Depuis plusieurs années, les festivaliers portent un regard et échangent sur les événements du Proche-Orient, le tout dans la bienveillance selon Brigitte Vaisse, la présidente du festival : "Dans ce lieu, chacun se sent autorisé à parler et il n'y a pas de vindicte ni de violence. On en parle, on partage une émotion même si, selon le pays d'origine, selon la communauté à laquelle on appartient, on est plus ou moins touché, mais on partage ensemble, c'est l'essentiel."

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