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[Deauville] De Cate Blanchett à John Travolta, une pluie de stars et d'hommages

Le Festival de Deauville, qui débute ce week-end, trie sur le volet les nombreux hommages qu'il rend chaque année aux stars du cinéma américain, en y invitant comédiens, comédiennes, réalisateurs et producteurs. Ils sont six cette année à se partager l’affiche sur toute la durée des festivités.
Article rédigé par Jacky Bornet
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 8min
Cate Blancett, Nicolas Cage, Larry Clark, Gale Anne Hurd, John Travolta, stars du 39e Festival du cinéma américain de Deauville
 (Festival du cinéma américain de Deauville )
Cate Blanchett
Cate Blanchett ouvre le bal samedi 31 avec en projection le nouveau film de Woody Allen « Blue Jasmine », en Avant-première, où elle tient le rôle principal. Australienne d’origine, diplômée de l’institut d’art dramatique d’Australie, elle reçoit la consécration internationale pour son interprétation de la reine Elizabeth Ire d’Angleterre dans « Elizabeth » de Shekhar Kapur en 1998 qui lui vaudra plusieurs prix internationaux. Le film aura une suite en 2007, « Elizabeth, l’âge d’or ».
En 2004, elle remporte un Oscar pour son interprétation de Katherine Hepburn dans « Aviator » de Martin Scorsese. Elle incarne dans la trilogie du « Seigneur des anneaux » la diaphane Galadrielle, jusque dans le premier film adaptant « Bilbo le Hobbit » de Peter Jackson. Elle est encore remarquable dans « L’Etrange histoire de Benjamin Button » de David Fincher en 2008, ou Robin des Bois » de Ridley Scott en 2010. Woody Allen ne pouvait pas passer à côté d’une telle artiste, lui offrant le rôle-titre de « Blue jasmin », projeté à Deauville.
Nicolas cage
Lui succède le lundi 2 Nicolas Cage qui présentera « Joe »,  de David Gordon Green. Neveu de Francis Ford Coppola,  le réalisateur lui offre sa deuxième apparition au cinéma dans « Rusty James » (1983). Il le rappellera dans « Cotton Club » en 1984, puis « Peggy Sue s’est mariée » (1986). Il ne cesse de tourner depuis, enchaînant parfois plusieurs films par an, n’hésitant pas à passer de productions de seconde zone à des films d’auteur. « Arizona Junior » des frères Coen en 1987 l’installe comme interprète de premier rôle, après « Birdy » où il était encore derrière Mattew Modine, mais très remarqué à Cannes en 1985.Au côté de Laura Dern dans « Saillor et Lula » de David Lynch en 1990, le film remporte la Palme d’or. Mais c’est « Leaving Las Vegas » de Mike Figgis qui le sacre : Oscar, Golden Globe et plusieurs autres récompenses le reconnaissent comme meilleur acteur de l’année.
Il tourne avec Brian De Palma le magnifique «Snake Eye » (1998), ou « Volteface » de John Woo (1997) au côté de John Travolta. En 1999, il tourne pour Martin Scorsese le formidable quoique mésestimé « A tombeau ouvert », Mais c’est « Lord of War » de Mike Nicols en 2005 qui lui offre un de ses plus beaux rôles dans un de ses meilleurs films, en trafiquant d’armes indépendant.  Amateur de comics, il rêve d’interpréter Batman.  On ne lui donnera jamais le rôle, c’est pourquoi il interprète son avatar dans « Kick Ass » en 2010, puis « The Ghost Rider », héros de la Marvel dans deux films de 2007 et 2011. Il est d’ailleurs dans le même registre dans l’hilarant « Hell Driver » de 2011. Enfin, en 2013, "Joe" est présenté à Deauville :
Nicolas Cage dans "Joe" de David Gordon Green
 (Le Pacte)
Gale Anne Hurd
Le lendemain, mardi 3, c’est au tour de la productrice Gale Anne Hurd de recevoir un hommage, suivi de la projection de « Very Good Girls », sa dernière production. Comme tout producteur, son nom est moins connu que les acteurs et réalisateurs. Mais elle est à l’origine de véritables phénomènes, produisant et coécrivant avec James Cameron « Terminator » (1982), et enchainant sur trois autres films du réalisateur : « Aliens »,  « Terminator 2 » et « Abyss ».
Elle est ainsi la première femme à être entrée dans la production de blockbusters, comme « Armageddon » de Michal Bay, ou « Terminator 3 ». Passant à la télévision, elle est derrière une des séries contemporaines les plus populaires : « Walking Dead ».  

Dany Kaye
Mercredi 4, le Festival rend hommage dans son traditionnel « Deauville Legend » à Dany Kaye. Né en 1913 à Brooklyn, Dany Kay, venu du music-hall n’a jamais quitté le monde du spectacle sur scène, tout en tournant dans de nombreux films, toujours dans la comédie. Kaye à un jeu qui ne ressemble à aucun autre reposant sur la pantomime avec une expression faciale incomparable. Parmi ses films ses plus renommés figurent « La Vie secrète de Walter Mitty » (1947) de Norman Z. McLeod, « Sur la Riviera » (1951) de Walter Lang, « Noël Blanc » (1954) de Michael Curtiz, tous trois projetés à Deauville, mais citons également « le Bouffon du roi » (1956) de Melvin Frank et Norman Panama.
Larry Clark
C’est le réalisateur Larry Clark qui se voit honoré le jeudi 5 avec la projection de son nouvel opus « Marfa Girl » qui traite toujours de son sujet de prédilection, une jeunesse américaine déviante, qui fait l’objet d’une rétrospective. Né en 1943, photographe, puis cinéaste, il mène de front ces deux activités, exposant régulièrement à travers le monde, comme récemment en France, créant une polémique avec ses clichés d’adolescents dénudés. Très inspirés par son travail, ce sont Martin Scorsese et Gus Van Sant qui le poussent à réaliser son premier film en 1995, « Kids » : une bombe, sur des jeunes qui ne se consacrent qu’a la drogue et au sexe avec comme seul avenir, le sida. Le scénario est cosigné avec  Harmony Korine.
« Bully » en 2001 s’inspire d’un fait divers où un groupe de jeunes assassine l’un des leurs.  Il retrouve Harmony Korine sur « Ken Park » (2005) qui reste interdit dans de nombreux pays, dont la France. C’est pourtant à Paris que Clark que tourne depuis cet été,  son nouveau film, « The Smell of Us ».
John Travolta
The last but not the least, John Travolta clôture cette page hommage samedi 7, avec la projection de “Killing Season”, où il donne la réplique à Robert De Niro au cours d’un duel mortel à travers les Appalaches. Travolta est sans doute un des acteurs américains les plus talentueux et populaires avec une gamme de registres qui vont de la comédie au drame où il excelle à chaque fois. C’est Brian De Palma qui lui donne sa première chance dans « Carrie » (1976) dans un second rôle. Il lui donnera le premier dans « Blow Out » (1981). Entre-temps « La Fièvre du samedi soir » (1977) et « Grease » (1978) seront passés par là en lui donnant le statut de star. Mais s’il tourne régulièrement après, ses films n’ont guère de succès, hormis la franchise « Allo Maman… ».
C’est Quentin Tarantino qui le remet sur les rails d’un succès à la hauteur de son talent avec « Pulp Fiction » en 1994. Il ne cesse de tourner depuis, avec parfois deux à trois films par an, sa présence étant toujours un atout majeur, comme dans « Volteface » de John Woo en 1997,  « Cœurs perdus » (2006) de Todd Robinson et récemment « Savages » (2012) d’Oliver Stone.

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