Coup d'œil sur le festival d'animation de Pontarlier
Le programme de la neuvième édition du festival du cinéma d'animation de Pontarlier réunit des grands succès internationaux mais aussi des films rares et inédits. "Ma vie de courgette", "La Cage", "Phantom Boy", ou encore "Adama", la programmation éclectique présente des films réalisés dans toutes les techniques de l'animation actuelle.
Reportage : T. Chauffour / L. Brocard / M. Blanc
Pour tous les goûts et tous les âges
Rassembler les amateurs de genre, leur permettre d'échanger au sein de conférences, impliquer le jeune public et proposer des expositions autour de l'histoire de l'animation, les organisateurs du festival ont conservé leur objectif initial.
"Ce qu'on aime beaucoup, c'est faire conjuguer les différentes formes artistiques comme le cinéma d'animation, l'art plastique et la littérature", souligne Patrick Colle, le président du ciné-club Jacques Becker à Pontarlier. Le souhait des programmateurs est aussi de réunir un public de 3 à 90 ans.
Des précurseurs aux créatifs
Lorsqu'il invente son "Praxinoscope" en 1876, Charles-Émile Reynaud n'imagine sans doute pas qu'il est en train de marquer d'une pierre blanche l'histoire du cinéma d'animation français. Petit carrousel donnant l'illusion du mouvement, la boîte est alors un simple prototype. Mais le photographe passionné de technique poursuit ses recherches.En1888, Charles-Émile Reynaud met au point son Théâtre optique avec lequel il propose au public du musée Grévin de véritables petits dessins animés. Appelé "Pantomimes lumineuses", le premier dessin animé "Pauvre Pierrot" naît en 1892.
140 ans plus tard, la technique et l'art du dessin animé sont toujours enseignés dans de prestigieuses écoles. Emile Cohl à Lyon, Les Gobelins à Paris, ou encore L'EMCA à Angoulême, l'animation est un des domaines d'excellence français et s'exporte jusqu'aux États-Unis. 2D, 3D, Stop Motion, papier découpé, le festival de Pontarlier présente les films des plus grands studios français du moment.
L'animation française en chiffres - source Télérama 2012
• 75 % des salariés du secteur ont 40 ans au plus.
• 5000 personnes employées en France, dont 80 % sont des intermittents.
• 300 heures de programmes de télévision, 3 à 10 longs métrages chaque année.
• A l'exportation, un tiers des ventes de programmes audiovisuels français en 2010.
• 3e rang mondial (derrière les Etats-Unis et le Japon), et 1er rang européen (40 % de la production européenne d'animation).
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