Cinq super-pouvoirs des X-Men que le commun des mortels peut acquérir
Etre immortel, contrôler le métal ou le cerveau humain... les capacités hors-normes des héros du film "X-Men : Days of Future Past", qui sort en salle mercredi, font rêver. Mais il n'y a qu'un pas entre science-fiction et réalité.
Qui n’a jamais rêvé d’avoir des super-pouvoirs ? De créer la pluie et le beau temps ou de prendre le contrôle du cerveau de son patron pour obtenir une augmentation ? Les pouvoirs surnaturels alimentent tous les fantasmes depuis l'apparition des super-héros dans les comics (bandes dessinées) dans les années 1960 et leurs adaptations successives au cinéma, à l'image de X-Men : Days of Future Past, qui sort mercredi 21 mai en salle. Mais si les super-pouvoirs des X-Men font rêver, certaines de leurs aptitudes sont plus accessibles qu’on ne le pense. La preuve par cinq.
Contrôler les champs magnétiques comme Magnéto
Magnéto, le roi des super-vilains du monde des X-Men, a la faculté de manier les champs magnétiques. Un don qui, au-delà de plier les fourchettes, lui permet de voler ou de déplacer un stade de football. Au Royaume-Uni, une quinquagénaire sait aussi y faire, d’après le quotidien britannique The Daily Mail (en anglais). Surnommée "l’aimant humain", Brenda Allison peut poser des objets métalliques sur sa peau sans qu’ils tombent. Clés, pièces de monnaie et petites pinces restent collées sur son corps, tels des aimants sur un frigo. Enfant déjà, elle déréglait les montres et brouillait les signaux des télécommandes, explique-t-elle.
Rien d'étonnant pour les spécialistes. Tous les êtres vivants émettent un champ magnétique, principalement dû à l’activité électrique du système nerveux et des muscles. Pour Kathy Geminiani, expert en électrothérapie, la spécificité de Brenda Allison s’explique par une activité électrique supérieure à la moyenne. Son “pouvoir” n’a malheureusement aucun intérêt. A part, peut-être, celui de ne jamais égarer ses clefs.
Rester de glace face au froid comme Iceberg
C’est l’histoire d’un homme qui décide d'escalader l’Everest, en short. Wim Hof, 55 ans, ne craint pas le froid. Il se fait appeler “Iceman” (l'homme de glace). Grâce à sa résistance hors du commun aux basses températures, ce Néerlandais a décroché une vingtaine de records du monde, selon ABC News. Parmi eux : 72 minutes passées dans une capsule remplie de glace et une nage de 80 mètres sous la glace du pôle Nord.
D’après l'intéressé, tout homme aurait naturellement une capacité anti-gel. Certains, trop habitués au confort de la vie moderne, ne sauraient juste plus s'en servir. Dans son livre publié en 2011, Becoming the Iceman, Wim Hof explique avoir développé une technique de respiration qui lui permet de ralentir son rythme cardiaque et donc de résister à l’hypothermie.
Devenir un surhomme comme Wolverine
Dans la saga X-Men, Wolverine est certes un mutant doté d'un gène qui lui permet de s'auto guérir, mais il a aussi été modifié par l'homme. Cobaye d’un projet des services secrets canadiens, son squelette est recouvert d’adamantium, un métal indestructible imaginé par Marvel.
Créer un super-humain modifié et immortel, c’est, à peu de chose près, l'objectif des transhumanistes, un courant de pensée né dans les années 1980. Ces scientifiques prônent une fusion académique des nanotechnologies, de la bio-ingénierie, de l’informatique et des sciences cognitives pour développer une sorte de super-discipline appelée NBIC. L'intérêt ? Améliorer les performances humaines et réparer les organes abimés grâce à des nano-robots.
De la science-fiction ? Pas uniquement. Depuis quelques années, Google investit massivement dans les technologies NBIC. En décembre 2012, le géant de l’Internet embauche Raymond Kurzweil, le pape du transhumanisme. Un an plus tard, le groupe annonce la création de Calico, une entreprise dont l’objectif est tout simplement de “vaincre la mort”, explique Le Monde. Wolverine n'a qu'à bien se tenir.
Modifier les pensées comme le Professeur Xavier
Cloué dans son fauteuil roulant, le Professeur Xavier peut s'immiscer dans le cerveau d’une personne et en prendre le contrôle. En un battement de cils, le télépathe fait de vous sa marionnette. C’est précisément ce qu’ont réussi à faire des scientifiques de l’université de Washington.
L’expérience est complexe, mais impressionnante. Dans une salle, un scientifique fait face à un écran, avec une cible et un point. Au moment où le point entre dans la cible, l’homme doit imaginer qu’il appuie sur la touche de son clavier, comme pour activer un tir. A l’autre bout du campus, un autre cobaye fait dos à un téléviseur, sur lequel on retrouve la même image de cible et de point. Aucun moyen pour lui de savoir quand il faut appuyer sur la touche. Pourtant, il le fait au bon moment sans même le vouloir, car le cobaye n°1 lui a transmis l’ordre de tirer.
Explications : les cerveaux des deux scientifiques sont reliés par internet. Le premier cobaye porte sur la tête un bonnet remplis de capteurs, qui enregistrent les signaux électromagnétiques émis par son cerveau. Lorsqu’il décide d’appuyer sur le bouton, l’information est envoyée via le réseau directement dans l’autre salle, où se trouve le cobaye n°2. Posé directement au-dessus de son cortex moteur, un émetteur lui envoie alors une impulsion électrique qui active son système nerveux. Résultat : il bouge la main, sans même le vouloir.
Faire la pluie et le beau temps comme Tornade
Depuis 1995, le gouvernement chinois s'est doté d'un organisme censé créer ou d'empêcher les intempéries : le Bureau des modifications météorologiques. Pour faire pleuvoir des cordes, et ainsi mettre fin aux sécheresses persistantes, Pékin a décidé de bombarder les nuages avec des missiles bourrés d’iodure d’argent. Cette molécule est censée provoquer une réaction chimique dans les cumulus jusqu’à déclencher une pluie artificielle. Une technique efficace en théorie, mais qui reste contestée par de nombreux scientifiques et météorologues.
Et pour préserver les villes de la pluie, il suffit de faire exploser les nuages avant qu’ils ne viennent envahir les cieux citadins. C’est notamment ce qu’a fait Pékin pendant les JO de 2008. Revers de la médaille : la pollution. L’iodure d’argent est toxique et les conséquences de ses retombées sur les nappes phréatiques sont difficiles à évaluer. Lorsque Tornade provoque une tempête, elle est au moins plus respectueuse de l'environnement.
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