Cet article date de plus de neuf ans.

Cinemed offre un marathon Gatlif avec douze films projetés

Cinemed, le festival du film méditerranéen de Montpellier, rend hommage aux grands noms du cinéma. Parmi eux, Tony Gatlif dont les films ont voyagé bien au delà de son Algérie natale. Douze longs-métrages du cinéaste des Gitans sont projetés jusqu'au 31 octobre 2015. Une rétrospective fêtée avec de la musique et trois de ses muses, Rona Hartner, Lubna Azabal et Asia Argento.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Tony Gatlif au festival Cinemed de Montpellier
 (France 3 / Culturebox)

Toute la petite famille de Tony Gatlif était présente au Corum de Montpellier pour faire la fête. Rona Hartner, Lubna Azabal et Asia Argento, les trois filles sulfureuses et tempétueuses de Gadjo Dilo, Exils et TranSylvania, ont honoré en musiques et en danses, le plus grand cinéaste du monde gitan.

Reportage : JM. Escarfe / G. Spica / MM. Deligne


Un concert d'hommage des trois amazones

En trente films, le réalisateur des tsiganes a fait briller quelques pépites. Gérard Darmon, Romain Duris ou encore Marc Lavoine pour les hommes, côté fille, il apprécie les caractères piquants et directs. Ce soir là, devant un parterre de cinéphiles trois de ses fidèles actrices ont encensé le maître.
Rona Hartner, Lubna Azabal et Asia Argento rendent hommage à Tony Gatlif
 (France 3 / Culturebox)

Rona Hartner : "Les diamants resteraient des cailloux si personne ne les travaillait."
Lubna Azabal : "Travailler avec toi, ce n'est pas travailler, c'est vivre une expérience. Tu nous parles d'instinct, de passion, d'animalité, d'amour, de musique..."
Asia Argento : "Après toi, maestro, je ne pouvais plus faire l'actrice comme avant. Tu ne m'avais pas donné de scénario, tu m'avais fait écouter de la musique... J'ai tellement été heureuse sur le tournage, je sentais faire partie de quelque chose de plus grand que moi."


Fils de Gitan et de musique

Né d'un père kabyle et d'une mère gitane, Tony Gatlif porte en lui cette richesse des mélanges. Son cinéma, militant et engagé, est empreint d'expériences personnelles de sa jeunesse. Une rencontre déterminante en 1966 avec le comédien Michel Simon signe ses premiers pas sur scène. Dès 1975, il réalise des premiers films qui traitent de la guerre d'Algérie. A partir de 1985, Tony Gatlif explore ses autres racines : le monde gitan devient son thème de prédilection. En 1993, le documentaire "Latcho Drom", un hymne à la musique tsigane, est  très remarqué à Cannes. La musique (Django Rheinardt et les autres...) est au centre de son oeuvre. "La musique est l'avocate du peuple tsigane, manouche et rom. Dans mes films, je donne la parole à la musique comme un avocat", déclare-t-il devant un jeune public.

La 37e édition du Festival Cinemed présente une rétrospective de douze films de fiction ou documentaire de Tony Gatlif jusqu'au 31 octobre 2015

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.