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Cinéma. Zabou Breitman anime les Hirondelles de Kaboul, de Yasmina Khadra, sur grand écran

Dimanche, Zabou Breitman et sa coréalisatrice Elea Gobbé-Mévéllec présentent au Carrefour de l'animation, festival du film d'animation, une adaptation du roman Les Hirondelles de Kaboul de Yasmina Khadra. Le film est en cours de fabrication.

Article rédigé par franceinfo - Laurent Valière
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Extrait de l'adaptation des Hirondelles de Kaboul en dessin animé de Zabou Breitman. (CAPTURE D'ECRAN/LES ARMATEURS)

Kaboul, 2001. La ville est sous le joug taliban. Les femmes portent le nikab. Les lapidations sont courantes. Quatre personnages se croisent : un couple petit bourgeois dont le mari emporté par la foule a participé à une lapidation et un geolier dont la femme est souffrante. 

Premier film d'animation pour Zabou Breitman

Zabou Breitman s’est associée à une jeune graphiste sortie de l’école des Gobelins pour adapter le roman de Yasmina Khadra en dessin animé. Elea Gobbé-Mévéllec a imaginé les personnages et la lumière du futur film. "Il y avait d’abord la lumière de Kaboul qui m’a beaucoup parlé. Quand je m’imagine cette ville-là, je vois de forts contrastes en fait", affirme-t-elle.

C'est le premier dessin animé de Zabou Breitman. Elle a participé au scénario et choisi la graphiste coréalisatrice Elea Gobé Mévéllec. Elles se sont partagées le travail. "Elle-même fait des croquis, elle-même dessine un petit peu, donc c’est vrai qu’on a pu communiquer sur les idées, les volontés de mises en scène et de cadrage", explique Zabou Breitman. "Il y a des domaines clairement circonscrits à chacune où la direction d’acteur, c’est quelque chose qui est vraiment son domaine à elle, qui n’est pas le mien. Après, la manière technique de mener une animation ou de la développer avec les animateurs, c’est quelque chose qui est plus de mon domaine", poursuit-elle.

Les comédiens habillés comme les personnages

C’est donc Zabou Breitman qui a dirigé les comédiens avant la fabrication du film. "C’était plus de l’ordre du théâtre en fait que de l’enregistrement de voix classiques derrière le micro comme on peut faire souvent dans les films d’animation, c’est-à-dire qu’on a mis les acteurs en condition. Ils étaient habillés avec les vêtements que j’avais pré-désignés sur les personnages par exemple", détaille la réalisatrice. "Cela impacte vraiment le jeu de l’acteur et ça impacte sa voix", ajoute-t-elle.

Quand on bouge et qu’on marche sous un tchadri. On ne marche pas de la même manière et surtout, on émet un son différent parce qu’il y a le tissu et la grille qui vient devant le souffle

Zabou Breitman

franceinfo

Elea Gobbé-Mévéllec et Zabou Breitman travaillent ensemble. Leurs choix sont communs. Par exemple, de ne pas montrer les moments les plus sombres du roman. "Pour la lapidation ou bien l’exécution du stade qui ont lieu dans le livre, on n’a pas souhaité montré le corps qui tombe, le fusil qui tire dessus. On n’a pas souhaité montré l’impact de la pierre sur la femme. On a préféré l’évoquer avec de la musique, avec des sons, avec la réaction d’autres personnages qui regardent ça", précise-t-elle. Le film Les Hirondelles de Kaboul est en pleine production. Il sortira en 2019. 

Reportage de Laurent Valière sur l’adaptation d’un roman de Yasmina Khada "Les hirondelles de Kaboul"

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