Cinéma : Marvel mise sur un nouveau, "Doctor Strange"
Une très grosse sortie dans les salles de cinéma mercredi 26 octobre avec l'adaptation d'un super-héros de l'univers Marvel qui jusque-là avait été délaissé : "Doctor Strange", que pour une fois, les spectateurs français auront le privilège de le découvrir une semaine avant les Américains. Que faut-il en attendre ?
Faisons d'abord les présentations : voici donc Stephen Strange, apparu en 1963 sous la plume de Stan Lee et Steve Ditko. Ce chirurgien renommé mais assez détestable, par son avidité et son égoïsme, perd l'usage de ses mains après un accident de voiture. En plongeant dans la dépression, il entreprend un voyage au Népal, où il découvre des pouvoirs qu'il n'imaginait pas, apprenant à manier la magie. Il comptait au départ simplement recouvrer sa dextérité pour pouvoir opérer à nouveau : il se retrouvera en première ligne pour sauver la Terre d'une force puissante et occulte.
Le casting est au moins aussi soigné que l'image. Devant la caméra de Scott Derrickson, dans le rôle du Docteur Strange, on retrouve Benedict Cumberbatch, associé à l'écran à Tilda Swinton, Chiwetel Ejiofor, Mads Mikkelsen ou encore Rachel McAdams. C'est donc une très grosse machine qui débarque sur les écrans.
Le verdict : très beau mais...
Sur le versant positif, c'est indéniablement le film Marvel le plus impressionnant visuellement. Des effets spéciaux à couper le souffle, un monde redessiné à chaque plan, un peu à la manière du film Inception de Christopher Nolan. Plutôt réussie également, la présentation d'un personnage peu connu en France, seulement adapté par CBS à la télévision américaine il y a 40 ans... Le Docteur Strange incarné par Benedict Cumberbatch est sarcastique, sombre et maladroit, jusqu'à ce qu'il découvre ce qui était en fait sa destinée.
Et c'est là son plus gros défaut. Cette part sombre est assez rapidement mise de côté, pour tirer un fil qu'on connaît bien : l'homme ordinaire veut des pouvoirs, apprend à les dompter, doit choisir entre se sauver lui-même ou protéger le monde, avec une conclusion attendue. En résumé, et quoi qu'en disent les fans absolus de l'univers Marvel : ce n'est pas d'une folle originalité, en attendant les prochains épisodes.
La machine à cash de Marvel
Très difficile d'être original, certes, en adaptant un comic-book dont l'arc narratif est déjà dessiné depuis longtemps. Pour les studios Marvel, sous pavillon Disney depuis déjà un certain temps, ce Doctor Strange est en fait le retour à une "origin story", c'est-à-dire à un film qui présente un nouveau personnage, comme Iron Man avait pu l'être en 2008. Depuis, les Avengers, Hulk, Captain America, Ant-Man, Thor ou les Gardiens de la Galaxie - en tout pas moins de 14 films - ont assuré la déclinaison de l'univers de Marvel au cinéma.
Le dernier, Captain America : Civil War avait attiré plus de trois millions de spectateurs en France, pour plus d'un milliard de dollars de recettes à travers le monde. Ce Doctor Strange vise haut, lui aussi, en attendant la suite de la Phase 3, dans le jargon Marvel : six films prévus ces trois prochaines années dont en 2017, le retour des Gardiens de la Galaxie ou de Thor. Décidément, il ne faut pas trop s'en faire pour Marvel.
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