Une guerre s'achève en Europe, une autre commence aux confins du monde. Indochine, mars 1945 : une sale guerre, dans une jungle moite et contre un ennemi invisible. Robert Tassen, joué par un Gaspard Ulliel d'une folle intensité, est un soldat assoiffé de vengeance depuis le massacre de son frère par des soldats japonais. Il s'embarque dans une descente hallucinée et violente, loin de tous sentiments humains, jusqu'à percuter un autre sentiment, amoureux celui-ci, avec une jeune femme qui ne peut lui appartenir.C'est devant la caméra de Guillaume Nicloux que se développe cet affrontement, ce malaise entre deux sentiments que tout oppose. "C'est ce qui est paradoxal en temps de guerre, souffle le réalisateur, découvrir que dans cette période violente et trouble on passe des moments d'existence qui décuplent l'intensité".C'est paradoxal mais en temps de guerre, on parvient même à éprouver un certain plaisir, parce que l'intensité c'est ce qu'il y a de plus rare dans la vieGuillaume NiclouxIl n'y a pas d'issue à cette histoire, la guerre emportant tout sur son passage. Le genre n'est pas nouveau, son traitement ici est impeccable, éliminant très vite toute forme d'espoir. CHRONIQUE | "Les confins du monde", la guerre pour seul avenir écouter Les confins du monde, de Guillaume Nicloux, avec Gaspard Ulliel, Gérard Depardieu, Guillaume Bouix. En salles le 5 décembre.