Vingt ans qu’Angèle n’est pas rentrée chez elle, à Marseille (Bouches-du-Rhône). Son père est mourant et elle retrouve en plein hiver ses frères et la villa de leur enfance. "Je reviens parce que je suis obligée, raconte la comédienne Ariane Ascaride. C’est le rapport aux lieux qui sont témoins de votre enfance. Qu’est-ce que ça provoque ? Qu’est-ce que ça provoque aussi de se retrouver entre frères et sœurs ?"Un film sur le monde qui changePetit à petit, la fratrie recomposée va retrouver ses réflexes. "Le film parle du temps qui passe et du monde qui change, explique le réalisateur Robert Guédiguian. Mais pour nous tous, le monde passe et change." Tourné en décor naturel, dans cette calanque préservée tout près de Marseille, le 20e film de Robert Guédiguian est aussi une réflexion sur le temps qui passe. Depuis plus de 30 ans, de film en film, Guédiguian a créé une sorte de famille. La villa, un film à la fois triste et nostalgique.