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Cinecittà, la lente renaissance des studios de légende

Symbole de l’âge d’or du cinéma, les mythiques studios de Cinecittà à Rome étaient depuis plusieurs années désertés par les tournages. Mais le site a fait peau neuve et l’usine à rêves reprend vie. La preuve : "Spectre", le prochain James Bond et un remake de "Ben-Hur" vont être en partie tournés ici.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Après plusieurs années d"activité au ralenti, les studios Cinecittà attirent de nouveaux les tournages internationaux
 (ALBERTO PIZZOLI / AFP)
Reportage : F. Stenneler / G. Messina / C. Billi
A Cinecittà, on associe toujours le nom de Fellini qui tourna ici bon nombre de ses chefs d'oeuvre jusqu'en 1989, ou celui de péplums comme "Quo Vadis" (1953) ou "Ben-Hur" (1958). Mais rarement celui de Benito Mussolini. Et pourtant, c’est bien le dictateur italien qui décida de créer le site en 1937 pour concurrencer Hollywood. Pour lui, "le cinéma était la plus puissante des armes".

Imaginé par Luigi Freddi, journaliste, homme politique puis directeur général pour la cinématographie, et par l’architecte Gino Peressuti, Cinecittà abrita donc jusqu'en 1943 le tournage de 300 films de propagande (films de guerre, péplums mais aussi comédies légères). Puis pendant la guerre, les studios fermèrent pour être utilisés comme camps de réfugiés.
 
Il fallut attendre quelques années après la fin de la guerre pour que les réalisateurs internationaux posent leurs caméras à Cinecittà. Les studios italiens (qu'on surnomme alors "Hollywood-sur-Tibre" étaient appréciés des comédiens pour leur ambiance jugée plus humaine que celle des plateaux d'Hollywood.
 
Des incitations fiscales qui attirent les nouveaux tournages

Depuis 2011, les studios, qui sont en partie devenus un musée permanent du cinéma italien, ouvrent leurs portes au public. Mais la raison d'être du site reste le tournage de films.
Outre le nouveau James Bond et le remake de "Ben-Hur" réalisé par le russe Timur Bekmambetov (sortie prévue en 2016), Cinecittà accueille le tournage de " Zoolander 2 " avec Owen Wilson et Ben Stiller, " Christ the Lord " de l’Américain Cyrus Nowrasteh et " Voice from the Stone " d'Eric Howell.

Privatisé en 1997, Cinecittà bénéficie désormais des incitations fiscales pour les tournages, une mesure adoptée par le gouvernement en mai 2014 : les sociétés de production étrangères utilisant de la main-d’œuvre italienne peuvent désormais bénéficier d’un crédit d’impôt dans la limite de 25 à 30 % du budget global (avec relèvement du plafond de 5 à 10 millions d’euros par film). De quoi attirer de nouveau les réalisateurs et éloigner on l’espère le spectre d’un démantèlement de Cinecittà.
 

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